L’absence de majorité pour Macron se lit dans les rejets récents par l’Assemblée Nationale (AN) de la loi de règlement du budget 2021, de la loi de règlement du budget 2022 et de la loi d’appropriation des comptes de la sécurité sociale, d’où les contorsions pour éviter la validation d’une éventuelle adoption de la loi proposée par le groupe centriste LIOT.
La présidente de l’AN se transforme en juge constitutionnel, rompant la traditionnelle séparation des pouvoirs. C’est au conseil constitutionnel et à lui seul de juger de la constitutionnalité des lois et non à la présidente de l’assemblée nationale, c’est une première dangereuse dénoncée par les oppositions.
Comme elle dispose de la police des débats, elle a décidé d’empêcher tout vote sur l’article 1er du texte de proposition de loi.
Ce refus de faire voter cette abrogation est la démonstration cinglante qu’elle aurait obtenu une majorité des députés, ce qui était insupportable à la macronie.
A noter que la présidente avait indiqué, huit jours auparavant, qu’elle ne bloquerait pas le texte de proposition de loi. Devant un tel blocage, le groupe Liot a retiré sa proposition de loi. La Nupes va déposer une motion de censure qui sera débattue la semaine prochaine.