La droite LR est bien mal en point. Voilà que le président de la Région Aura, qui veut être candidat à l’élection présidentielle part en guerre contre la loi ZAN (zéro artificialisation nette). La loi Climat et Résilience de 2021 a confié à la région le soin de fixer un objectif de limitation d’artificialisation des sols au sein des Sraddet (Schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires), la région doit donc le faire. Pourtant cette loi est bien timide puisque la ZAN ne s’appliquera totalement qu’en 2050. Comme le dit le communiqué des élu-es écologistes de la région et les parlementaires écologistes d’Aura : « La 5ème République n’avait jamais vu un président de Région annoncer qu’il allait s’affranchir des lois. Après ses récentes sorties contre les autorités administratives indépendantes chargées de faire respecter les normes environnementales, nous vivons aujourd’hui la nouvelle attaque d’un roitelet qui se croit au-dessus des lois de la République. ». Mais devant la levée de boucliers face à sa déclaration, ce dernier commence à rétropédaler. Si le Sraddet n’est pas corrigé, il y a un gros risque qui pèsera sur le Lyon-Turin puisque pour réaliser les 140 km en France, la consommation foncière serait prélevée sur les disponibilités foncières des seules communes traversées, au lieu d’être mutualisée sur un plus grand territoire. Et s’il devenait président, il déclare aussi vouloir supprimer une grande partie des autorités indépendantes qui offrent une garantie de démocratie et de sécurité d’installations sensibles comme le nucléaire ou de préservation de la santé des populations… Rien que çà !
Du côté de la majorité macroniste, Bruno Le Maire n’est pas en reste de ces idées populistes antiécologiques. Le M du 4 octobre, « Je suis contre toute écologie punitive (…) et il se dit à titre personnel très favorable à une révision du calendrier » Et il continue, devant la presse … « ne sous estimez pas les enjeux politiques de cette transition écologique pour les plus faibles, pour les plus modestes. La transition écologique peut vouloir dire anxiété. » La transition écologique ne serait-elle pas moins anxiogène, si elle était accompagnée par des politiques publiques gouvernementales audacieuses, comme de vraies aides à la rénovation des logements des plus modestes et des plus fragiles, si elle offrait des modes de transports peu onéreux pour les usagers qui doivent se déplacer chaque jour pour leur travail, si elle développait une véritable politique de développement de cultures maraîchères de proximité ? Ces différentes propositions et bien d’autres, ne seraient-elles pas un moyen de sécuriser les plus modestes en développant de nombreuses lignes de TER ou de RER, plutôt que vouloir à tout prix et au détriment de la protection de la faune, la flore et de l’eau, construire des lignes TGV Lyon Turin, ou des morceaux d’autoroutes qui parcourent 16,5 kms entre Thonon les Bains et Genève. Pourquoi accepter et protéger l’installation de « bassines » pour faciliter l’accès à l’eau en période de canicules pour arroser d’immenses champs, au détriment des exploitant.e.s de petites surfaces maraîchères ou de pâturages respectueux de l’environnement et de la santé des espèces vivantes ? …
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