La Métro a la compétence de gestion des déchets ménagers. Elle assure notamment la collecte des déchets alimentaires (poubelle marron) qui sont stockés à Murianette pour un compostage à grande échelle. Ce centre de compostage avait besoin urgent de modernisation. Lionel Coiffard, vice-président déchets de la Métro (ainsi que co-président avec Anne-Sophie Olmos du groupe d’élu.es UMA « Une Métropole d’Avance » ) a pour mandat de piloter la modernisation de l’ensemble de la chaine industrielle de traitement de déchets.
La rénovation du centre de tri maintenant terminée, c’est au tour du centre de compostage de Murianette, décision en a été prise lors du dernier conseil métropolitain le 22 décembre 2023. Il reste à lancer la rénovation de l’incinération à Athanor, qui va être une opération très coûteuse, partagée avec d’autres collectivités. L’ensemble de ces travaux est financé par le budget annexe déchets de la Métro dont la recette provient principalement de la TEOM.
Le groupe UMA a fait un point sur ce conseil du 22 décembre, le compostage et la méthanisation à Murianette, permettant à la Métro de devenir la première collectivité de France à avoir sa propre unité de méthanisation fonctionnant grâce aux déchets alimentaires des habitant.es et des déchets verts du grand territoire grenoblois :
« Le conseil Métropolitain a adopté le 22 décembre 2023 une délibération actant la rénovation du centre de compostage de Murianette ! L’objectif est qu’il puisse répondre aux besoins croissants du territoire concernant le compostage et la valorisation de près de 10 000 tonnes par an de déchets alimentaires !
Cette rénovation s’accompagne de la construction d’une unité de méthanisation qui produira du biogaz qui sera réinjecté dans le réseau de gaz naturel public. Le résidu de compost, appelé digestat, sera mélangé aux déchets verts du territoire et donné aux agriculteurs métropolitains pour qu’ils l’utilisent comme engrais naturel.
Le coût total du projet est de 36 millions d’euros. L’Etat participe à hauteur de 11,5millions d’euros à cet investissement public en raison du caractère innovant de la démarche.
La métropole sera la première collectivité de France à avoir sa propre unité de méthanisation fonctionnant grâce aux déchets alimentaires des habitant.es et des déchets verts du grand territoire grenoblois.
L’unité de méthanisation permettra la production annuelle de 7 GWh de biogaz, injectés dans le réseau, et améliorera donc le bilan énergétique du site et l’indépendance énergétique du territoire
Cumulé à la production d’Aquapôle, ce sont plus de 10% de la consommation de gaz de la métropole qui sera produit localement.
Le schéma directeur déchets 2020-2030, adopté en novembre 2017 par le conseil métropolitain, fixe l’objectif d’une réduction de 50% de la quantité d’ordures ménagères collectées entre 2015 et 2030 et une amélioration de la valorisation matière.
Les politiques déchets menés depuis 2014 par Georges Oudjaoudi puis Lionel Coiffard ont permis de réduire le volume des ordures ménagères tout en augmentant celui des déchets alimentaires, via la distribution des bacs à compost.
Près de 30% de nos poubelles ménagères sont des déchets alimentaires pouvant être compostés. Le tri par les foyers de ces déchets permet aujourd’hui de valoriser un volume de plus de 7000 tonnes de déchets organiques. L’objectif est d’atteindre 10 000 tonnes d’ici la mise en service du méthaniseur.
Après l’agrandissement du centre de tri Athanor et la reconstruction de l’usine d’incinération de La Tronche, la rénovation du centre de compostage de Murianette, voté aujourd’hui par le conseil métropolitain, et qui devrait s’achever en 2025 est une étape structurante de notre ambitieuse feuille de route. Cela nous permettra d’éviter près de 30% des émissions de GES annuelles et de créer une forme d’économie circulaire de l’énergie avec la création de ce biogaz qui sera injecté dans le réseau urbain pour par exemple chauffer les bâtiments publics ou les gymnases. »