L’ARS régionale et les polluants éternels (PFAS)

Publié le 19 janvier 2024

Le 15 janvier 2024, l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône Alpes publie plusieurs articles sur son site internet, consacrés à ces polluants chimiques éternels.

Ici nous étions déjà informés grâce aux travaux et alertes de R. Avrillier et A-S. Olmos, ainsi que par une réunion publique organisée le 16 décembre par les député.es de la deuxième et cinquième circonscription de l’Isère, en appui de la recherche-action du député girondin Nicolas Thierry qui veut proposer une loi d’interdiction.

Un article : PFAS, ce qu’il faut savoir donne des informations générales sur la connaissance des perfluorés ou PFAS, au niveau européen et français notamment. La définition de ces composés, leur utilisation et la manière dont les populations sont exposées ; la manière dont les PFAS sont réglementés et les effets connus à ce stade sur la santé.

Un autre : la surveillance des PFAS dans l’eau de consommation. L’eau du robinet est en France fait l’objet d’un suivi sanitaire permanent destiné à en garantir la sécurité sanitaire. L’ARS a la responsabilité d’organiser ce contrôle. A partir du 1er janvier 2026, les PFAS seront intégrés aux programmes réglementaires de contrôle sanitaire. Toutefois, depuis le 1er janvier 2023, toute situation de dépassement de la limite de qualité mise en évidence doit être prise en compte. Il n’y a pas de résultats concernant la métropole grenobloise. Les eaux destinées à la consommation de 166.000 habitants de la région Auvergne-Rhône-Alpes comportent des PFAS à des taux supérieurs au seuil de référence européen, essentiellement dans la vallée de la chimie au sud de Lyon.

Un troisième sur la surveillance dans les denrées alimentaires. Les aliments, en particulier avec les produits de la mer, constituent des sources conséquentes d’exposition de l’Homme aux PFAS. Pour les aliments courants, les concentrations les plus élevées de PFOA et PFOS sont retrouvées dans les crustacés et les mollusques. Certains PFAS sont également utilisés dans la formulation des matériaux au contact des denrées alimentaires. Depuis le 1er janvier 2023, les PFAS sont réglementés dans certaines denrées alimentaires d’origine animale (poissons, mollusques, crustacés, œufs, viande et abats d’animaux de boucherie, de volailles et de gibier) dans le cadre de leur mise sur le marché.

Et pour les résidents de 4 communes au sud de Lyon (Irigny, Oullins, Pierre-Bénite et Saint-Genis-Laval) l’ARS recommande de ne pas manger les œufs ni les poules de leurs poulaillers, car la concentration des PFAS dépasse largement les valeurs règlementaires. En conséquence, il est recommandé aux personnes résidant à Pierre-Bénite, à Oullins, à Saint-Genis-Laval et à Irigny et qui disposent d’un poulailler : de ne pas consommer les œufs produits ; de ne pas consommer la chair des volailles.

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