Des observatoires de la biodiversité pour protéger notre patrimoine naturel local

Publié le 10 mai 2024

La ville de Saint-Egrève a mis en place en 2023 un observatoire dynamique de la biodiversité, en partenariat avec deux associations de protection de la biodiversité : la Ligue de Protection des Oiseaux et Gentiana qui participe à la préservation du patrimoine naturel végétal de l’Isère. Le développement d’un observatoire de la biodiversité à une échelle très locale permet d’améliorer la connaissance naturaliste du territoire.

Les objectifs de cet observatoire dynamique de la biodiversité sont multiples : c’est un état des lieux de la biodiversité locale, participant à l’évaluation des impacts environnementaux des politiques publiques mises en place. Il aide aussi les acteurs locaux à prendre les bonnes décisions pour la préservation du patrimoine naturel. Il permet enfin de sensibiliser les habitants aux enjeux de la biodiversité sur leur territoire.

Accessible en ligne, les habitants peuvent participer au projet en faisant le recensement de trois espèces spécifiques, très présentes sur le territoire de la commune : le moineau, le hérisson et l’écureuil.

L’observatoire a trois priorités d’étude :

  • Les insectes pollinisateurs dont la sauvegarde est un défi majeur pour la pollinisation des espaces naturels et agricoles : 35% de nos ressources alimentaires dépendent de la pollinisation
  • La nature en ville dont la préservation en milieu urbain est fondamentale pour lutter contre les effets du changement climatique, notamment les chaleurs estivales
  • Les milieux humides et cours d’eau qui sont essentiels à la bonne santé des écosystèmes et sont eux-mêmes des réservoirs de biodiversité.

Ce travail, réalisé par des professionnels et des habitants, a permis de récolter des centaines de données pour la réalisation d’un inventaire de la faune et de la flore sur la commune. Au total 330 animaux différents et 700 espèces de plantes dont plusieurs protégées ont été identifiées.

A l’échelle métropolitaine, le patrimoine naturel fait lui aussi l’objet d’actions de préservation, inscrites dans la Stratégie-cadre Biodiversité et espaces naturel et mises en œuvre dans le cadre de la politique portée par Yann Mongaburu vice-président au défi climatique, à la biodiversité et à l’éducation à l’environnement. En particulier le travail poursuivi est de restaurer et valoriser la trame verte et bleue métropolitaine, l’ensemble des continuités et corridors écologiques indispensables à la bonne santé de la biodiversité dans nos zones humides, nos forêts et nos espaces naturels de montagne.

Parmi ces actions, un observatoire métropolitain de la biodiversité cartographie les sites métropolitains à enjeux, comme les corridors écologiques. Aujourd’hui près de 500 espèces animales et 1600 espèces végétales ont été recensées sur le territoire. Le suivi quantitatif et qualitatif de la bonne santé des espèces sur le territoire permet une information nécessaire à la prise de décision des élu.es.

Le déclin de la biodiversité observé depuis des décennies peut être enrayé. Les principales causes de l’effondrement de la biodiversité proviennent des activités humaines : 

  • La destruction et la fragmentation des milieux naturels liées, notamment, à l’urbanisation et au développement des infrastructures de mobilité, routes et autres.
  • La surexploitation des espèces sauvages (déforestation, pêche, chasse)
  • Les pollutions de l’eau et des sols
  • Le changement climatique
  • L’introduction dans le commerce ou via les transports internationaux d’espèces exotiques envahissantes.

L’artificialisation des sols est toujours la première cause d’érosion de la biodiversité, il devient donc important, urgent de cesser nos consommations d’espaces naturels et agricoles. De la richesse de la biodiversité de notre territoire dépendent la qualité de vie des habitants et la production agricole dans la métropole et le bassin de vie.

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