Les premières mesures d’urgence annoncées par le Nouveau Front Populaire (NFP) : augmentation des salaires, hausse du point d’indice, indexation des salaires sur les prix et la défense des services publics seront financées par des prélèvements plus élevés sur la propriété et les revenus du capital. Elles seront d’une bonne efficacité économique, ciblant la hausse du pouvoir d’achat, relançant les possibilités de consommation des couches paupérisées et de la classe moyenne. La structure des dépenses de la grande majorité des ménages est principalement dominée par le logement, l’alimentation et la mobilité. L’injection massive de nouveaux moyens dans l’économie aura un effet démultiplié car ils seront tournés vers des consommations en majorité sur le marché intérieur. Cela manifestera d’une rupture avec la politique macroniste qui privilégie les riches dans tous les domaines, en particulier les ultrariches, détruisant par surcroit les services publics.
C’est aussi l’annonce du retour à un Etat planificateur dont nous avons besoin pour réparer la justice sociale et préparer les transitions énergétiques et écologiques.
Voici un extrait de la présentation du financement du programme du NFP à propos de l’Etat, précisant la proposition macroéconomique du NFP :
« …Une autre intervention de l’État planificateur
Dans le programme du Nouveau Front Populaire, l’État est repositionné comme acteur de l’économie pour distribuer du pouvoir d’achat, orienter les investissements vers les grandes priorités et bifurcations et entraîner l’ensemble de l’économie : planification écologique, logement, souveraineté industrielle et aménagement du territoire notamment.
Pour financer ce repositionnement, le programme met fin aux cadeaux fiscaux improductifs sur le capital et restaure les marges de manœuvre fiscales de l’État en ciblant les ultra-riches, les superprofits et en rétablissant la progressivité de l’impôt pour lui redonner son rôle redistributif. Il permet à 9 Français sur 10 de payer moins d’impôt dès 2025.
Cette relance keynésienne est d’autant plus efficace qu’elle se concentre sur la consommation populaire, surtout en période de basse conjoncture. Des réformes orientent les dépenses et réduisent le coût du capital (refonte des aides, droits des salariés, nouvelle fiscalité, modulation des cotisations sociales, pôle public bancaire et financier, etc.). Elle s’accompagne de l’ouverture de négociations internationales. Elle s’autofinance largement grâce au retour de la croissance et repose d’abord sur un crédit sélectif, une réforme de la fiscalité et la politique des revenus.
Les nouvelles marges de manœuvre financières de l’État doivent également lui permettre de répondre à l’urgence sociale, retisser notre modèle social (abrogation des réformes anti-sociales) et de développer les réseaux publics à la hauteur des besoins : santé, éducation, recherche, culture, sport notamment.
Augmenter fortement les salaires et développer la formation La relance salariale massive a des effets à la fois sur la demande, par la hausse du pouvoir d’achat des salariés, mais également sur l’offre de travail.
Tout le monde s’accorde aujourd’hui sur le fait que les salaires sont trop faibles dans de nombreux secteurs où les difficultés de recrutement persistent. Le programme du Nouveau Front Populaire permet de revaloriser le travail et son sens par des emplois et des salaires décents plutôt qu’en détruisant notre modèle social et en accroissant la précarité d’une grande partie de la population.
L’augmentation de 14 % du SMIC à 1600 euros net aura des effets positifs pour toute l’économie et va remplir les carnets de commande des TPE et PME du pays.
Mais dans les premiers mois, certaines d’entre elles peuvent avoir besoin d’être aidées, lorsque leurs marges sont faibles, avant que les effets vertueux de la hausse générale de salaires ne se fassent sentir. Il s’agit de laisser le temps aux effets de demande accrue de se manifester positivement sur les carnets et le chiffre d’affaires des PME-TPE, mais aussi de leur permettre de se transformer afin de gagner en efficacité, dégageant ainsi des marges de manœuvre.
Notre proposition macroéconomique Nous mettrons en place plusieurs dispositifs :
- Des avances à 0 % sur 1 ou 2 ans, par le pôle public bancaire, pour les PME-TPE dont la situation financière est difficile ;
- Un fonds de solidarité pour le développement des TPE / PME pour la reprise à 0 % de leurs charges financières ; • Un dispositif de crédit bonifié pour les PME-TPE souhaitant se développer : financement à 0 %, voire à taux négatif, de leurs investissements, le taux étant d’autant plus abaissé que ceux-ci sont utiles socialement et écologiquement ;
- Des mesures d’accompagnement financiers dégressifs et temporaires pour les petites entreprises qui en ont besoin.
Le droit à la formation est essentiel pour en finir avec la précarité et sécuriser les parcours professionnels et ne doit pas viser « l’employabilité » immédiate. Il doit permettre aux femmes et aux hommes d’exprimer leur créativité pour répondre aux évolutions technologiques et aux défis contemporains tels que la bifurcation écologique. Le temps de formation sera renforcé, librement choisi, financé par la cotisation. La formation ne sera plus bradée au marché mais un véritable droit pour tous les salariés. Cette voie cohérente a été empruntée dans d’autres pays, qui ont théorisé les bénéfices d’une forte stimulation de l’économie, permettant d’atteindre le plein emploi, en finançant les grandes priorités stratégiques. Notamment fondé sur ces principes économiques, le programme du Nouveau Front Populaire se décline ensuite dans le sens de trois grandes priorités…