Michel Barnier, un ambigu ambulant, capable du meilleur, parfois, et du pire

Publié le 13 septembre 2024

Michel Barnier, savoyard né à l’hôpital de Grenoble, marqué par la corruption, révélée par nous à Grenoble, de son compagnon du RPR M. Carignon en 1993 avec lequel il était ministre du gouvernement Balladur jusqu’à ce que son collègue, ministre de la communication, passe en août 1994 de la case ministre à la case prison de la Lyonnaise des eaux, a pris, en 1995, grâce à l’action de fonctionnaires du ministère une bonne loi, dont les dispositions continuent à porter le nom Barnier, alors un vrai alpin.

Cette loi n°95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement, dite loi Barnier, a inscrit dans la loi des dispositions imposant un débat public préalable aux décisions environnementales, qui avaient été initiées par la circulaire dite Bianco du 15 février 1992 (Jean-Louis Bianco alors vrai ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports).

Parmi ces dispositions, Michel Barnier oblige les collectivités locales à rendre chaque année, donc depuis 1995, un rapport annuel sur le prix et la qualité du service public de l’eau, et de même sur l’assainissement (voyez le clin d’œil à son compagnon du RPR et d’autres corrompus qui cachaient les surprofits des sociétés corruptrices chargées des délégations de service public au privé). Et sont également rendus obligatoires les rapports annuels sur le prix et la qualité du service public des déchets, le ministre n’ayant agi que dans sa compétence de ministre de l’environnement.

Dommage que de tels rapports annuels ne soient pas obligatoires pour de nombreux autres services publics (encore eut-il fallu qu’il y ait des ministres et des parlementaires après 1995…).

Le pire, hier et en ce moment.

Alors que certain·es d’entre nous luttaient concrètement, y compris en droit, contre l’alliance de M. Millon (de droite extrême) avec le Front National (d’extrême-droite) pour garder la présidence du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes avec la complicité du premier adjoint de M. Carignon, Michel Barnier laisse ressurgir ses sensibilités d’extrême-droite en ne condamnant pas cette alliance d’extrême-droite.

M. Barnier affirme le 11 avril 1998, alors qu’il est sénateur et président (RPR) du conseil général de la Savoie, dans un entretien au Figaro qu’il n’aurait « pas accepté d’être élu comme Charles Millon l’a été [avec des voix du Front national] », mais qu’il ne veut pas « participer à la curée qui a été déclenchée contre lui », car M. Millon « reste attaché aux valeurs républicaines et humanitaires ».

Rappelons que Barnier s’était associé à l’époque au quarteron de supposés rénovateurs dont un bon nombre ont été mis en cause par la justice, Millon, Carignon, Noir, Fillon, Alliot- Marie, Ollier, Cazenave, Juppé, Sarkozy, Léotard, … devenant les « rénovateurs de la corruption ».

En ce moment, M. Barnier, administrateur d’industrie cosmétique, renoue avec son pire passé en devenant la marionnette non seulement de Macron mais de Le Pen.

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