
Monsieur Retailleau se permet des interventions inadmissibles lorsqu’il déclare dans le JDD, journal d’extrême droite : « L’Etat de droit, ça n’est pas intangible, ni sacré ». Sans être recadrer immédiatement par le Premier ministre, ni par le président de la République, ni par le ministre de la justice.
Heureusement un haut magistrat, procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz, rappelle sur franceinfo : « S’il y a bien quelque chose qui devrait être intangible et sacré, c’est justement l’Etat de droit… Ce sont les règles qui sont le socle de notre démocratie, des règles essentielles, qui sont une garantie pour nous tous, avec des principes qui sont tout à fait fondamentaux…L’État de droit avec un grand ‘E’ est fondamental, ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas changer la loi. On peut changer l’état du droit avec un petit ‘e’, mais il ne faut pas toucher à l’État de droit, il faut même le conforter… Dans certains régimes dit illibéraux d’Europe, on s’est attaqué à l’État de droit et on a vu les résultats. Et l’État de droit, c’est un peu comme la liberté, il ne faut pas le regretter une fois qu’on l’a perdu…».
De nombreuses personnalités politiques ont réagit à cette attaque contre l’Etat de droit, le ministre de l’intérieur a été obligé de faire semblant de reculer en expliquant qu’il regrettait que ses propos aient été instrumentalisés par de faux débats. On a connu des reculades beaucoup plus franches.
En fait le ministre de l’intérieur est là pour parler avec l’extrême droite, qui soutient pour l’instant ce gouvernement, que ce soit sur l’immigration ou le changement de la Constitution pour pouvoir faire des référendums sur tous les sujets et gouverner suivant les humeurs du moment, en détruisant notre Etat de droit.
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