
La consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers (Enaf) en 2023 est la plus faible enregistrée en France depuis 2009, selon les données du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) publiées le 13 mai 2025.
La bétonisation des sols est le principal facteur de perte de biodiversité. Elle contribue au dérèglement climatique et en accélère les effets, les sols naturels ayant un rôle de puits de carbone et de filtration de l’eau. Il est important d’atteindre rapidement la ZAN (zéro artificialisation nette) et d’être vigilant sur les évolutions législatives qui voudraient ralentir la ZAN.
Le Cerema établit pour le compte de l’Etat un suivi et une analyse de la consommation d’espaces naturels et agricoles. Les données sont mises en forme et publiées sur le site de l’Observatoire de l’artificialisation des sols. Les données pour 2023 viennent d’être analysées et montrent une légère baisse de la consommation d’espaces naturels et agricoles par rapport à 2022.
Les chiffres de la consommation foncière en 2023 : 19 263 hectares ont été artificialisés (en diminution de 4,8% par rapport à 2022), chiffre le plus bas depuis le lancement de cette étude en 2009, inscrivant dans la durée la baisse de la consommation foncière depuis 2021. 63% de cette artificialisation est destinée à l’habitat, 23% à l’activité.

Depuis 2019, la tendance est à une « stabilisation du rythme » autour de 20 000 ha, mais ce rythme demeure élevé, observe l’établissement public, qui publie chaque année un décompte pour le ministère de l’Aménagement du territoire en utilisant des données issues de la taxe foncière.
Entre 2011 et 2023, plus de 297 000 ha ont ainsi été consommés, ce qui correspond à la surface de l’île de La Réunion. En dix ans, l’efficacité de la construction a progressé de 30 %, un hectare consommé en 2021 permettant de construire 2 435 m² de bâti en 2021, contre 1 950 m² en 2011, résultat des « efforts croissants de recyclage et de densification urbaine ».
La consommation d’espace est poussée par 5,6 % des communes qui contribuent à 40 % de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers et ont consommé en moyenne 60,5 hectares chacune depuis 2011.
L’étude montre également que 60,7 % de la consommation d’ENAF de 2011 à 2024 s’est faite dans des communes où la tension immobilière est faible, c’est à dire en zone C.
Mots-clefs : agriculture, biodiversité, environnement