Étude prospective des ressources en eau et changement climatique en Isère

Publié le 13 juin 2025

En 2023, le Département de l’Isère avec l’aide de l’Agence de l’eau, a lancé une étude prospective sur la ressource en eau liée au changement climatique.  Elle vient d’être publiée sur son site internet. Elle a coûté 300 000 €, somme répartie à égalité entre le Département et l’Agence de l’eau.

Le changement climatique est déjà très visible en Isère avec la hausse des températures, la remontée de la limite pluie neige, la modification de l’hydrologie des cours d’eau… Autant de phénomènes qui impactent déjà la satisfaction des besoins des différents usages de l’eau (industrie, agriculture, eau potable…) et les milieux naturels (rivières, zones humides, etc.).

Le volet prospectif du diagnostic est envisagé à 3 horizons, court, moyen et long terme, selon 2 scenarios d’émissions de gaz à effet de serre (GES) du GIEC : le scénario avec politique mondiale de diminution des GES et le scénario sans politique de diminution des GES.

Les résultats de ce travail concernent les 11 bassins versants isérois. Pour mener l’étude prospective, deux bureaux d’études Auxilia et Hydroclimat ont exploité les résultats bruts du projet national Explore 2, réalisé par un consortium scientifique de laboratoires de recherche français. La démarche a été validée par un comité scientifique composé de chercheurs de l’INRAE, de l’Université Grenoble Alpes, d’EDF Hydro et de Météo-France.

L’étude montre qu’à l’horizon 2050, le volume des précipitations restera inchangé, mais sera réparti différemment sur l’année. Il pleuvra plus en hiver – une moyenne de 25 mmm d’eau en plus en janvier – alors qu’en été il pleuvra moins qu’aujourd’hui. Entre les mois de juillet 2025 et 2050, la baisse des précipitations devrait atteindre 20 %, soit une différence de 16 mm d’eau.

En montagne les précipitations tomberont davantage sous forme de pluie et moins sous forme de neige, et la fonte des neiges sera accélérée et plus précoce. Le risque d’inondation et de glissement de terrain sera donc plus important. Il y aura une baisse généralisée de 20 à 35 % pour la majorité des cours d’eau des bassins versants, sauf pour celui de la Romanche.

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