
La SPL M’TAG a un contrat de délégation de service public avec le SMMAG, autorité organisatrice des transports en commun, mais ce contrat ne permet pas à la SPL de remplir correctement ce service public qui depuis le COVID n’a pas retrouvé l’offre qui devait d’ailleurs être renforcée pour permettre d’améliorer la part modale des transports en commun. Le SMMAG n’a pas suivi les évolutions vers la gratuité même partielle qui permet de renforcer de manière significative la part modale des transports en commun par rapport à la voiture. L’intersyndicale de la M’TAG a décidé d’une grève de deux jours les 20 et 21 juin 2025 pour défendre leurs conditions de travail. L’ADES soutient ces revendications et espère qu’elles auront rapidement une réponse positive.
Le groupe d’élu-es UMA qui est dans l’opposition au SMMAG communique le 19 juin à ce sujet :
« Grève du personnel de M TAG : une mobilisation nécessaire pour défendre le service public
Ces 20 et 21 juin, les personnels de M TAG, réunis en intersyndicale, se mobilisent pour défendre leurs conditions de travail et, au-delà, un service public de transport accessible, digne et de qualité. Le groupe UMA, membre de l’opposition au sein du SMMAG, leur apporte son plein soutien.
Cette grève marque un système à bout de souffle et alerte sur les conséquences délétères des politiques menées.
Nous avons dénoncé, depuis sa signature en 2024, le contrat d’Obligation de Service Public (OSP) entre le SMMAG et la SPL M TAG : un contrat déséquilibré, construit sur des objectifs très optimistes imposé à M TAG dans une logique de rentabilité financière au détriment de l’amélioration de l’offre dans le cœur urbain.
Ce contrat d’OSP incarne une spirale néfaste :
1. Des objectifs comptables toujours plus élevés avec des moyens en baisse. On demande à M’TAG d’investir, de s’engager sur des objectifs élevés de recettes, tout en réduisant ses moyens, en particulier sur l’investissement ; avec un désengagement massif du Département (15 millions d’€ par an) et une baisse des moyens consacrés par la Métropole pour les mobilités par rapport à 2014.
2. Des conditions de travail qui se détériorent. L’absentéisme atteint déjà 17 %, conséquence directe de cette pression constante sur les salariés, et qui risque d’entraîner, selon le même contrat d’OSP, des malus disproportionnés – jusqu’à 1 million d’euros pour la SPL, soit le montant de son résultat en 2023.
3. Une qualité de service en chute libre. Fréquences insuffisantes, suppressions de postes (-70 ETP prévus d’ici 2030), surcharge des conducteurs et conductrices : les usagers sont les premiers pénalisés.
Derrière cette logique comptable, le SMMAG exige, dans tous les services M TAG, que les personnels soient moins malades et plus productifs, sans leur donner les moyens d’exercer leur mission.
Un changement de cap est nécessaire. Il est temps de sortir d’une vision gestionnaire court-termisme et de redonner à notre opérateur public les moyens d’assurer un service de qualité. Une augmentation substantielle des moyens accordés pour le fonctionnement de la SPL M TAG est nécessaire, ainsi qu’un engagement budgétaire fort pour les investissements de long terme. Cela exige aussi d’abandonner la logique de recherche de toujours plus d’économies, destructrice du service public, de ses agents et de ses usagers.
Le service public ne peut être sacrifié sur l’autel de la productivité et ne peut se faire au détriment de ses agents. Nous défendons un réseau de transports en commun solidaire, écologique et de qualité – et cela passe aussi par le respect de celles et ceux qui le font vivre au quotidien. »
Le groupe UMA – Opposition de gauche écologiste et citoyenne au SMMAG
Mots-clefs : Déplacements, groupe UMA, SMMAG, social