
Ce 3 novembre 2025, les élu-es grenoblois-es ont débattu en Conseil municipal sur le rapport égalité entre les femmes et les hommes, les genres et les sexualités. Au-delà de l’obligation légale que constitue ce document, il illustre la politique de la Ville en faveur de l’égalité des droits. Et il y a encore du chemin avant que chacun-e soit convaincu-e de l’intérêt à agir en ce sens comme l’ont montré les interventions pitoyables, réactionnaires au sens strict, d’élu-es de droite (la palme revenant à celle qui a démarré son propos « certes les femmes sont fragiles »…!).
Depuis dix ans, Grenoble rend compte chaque année de son plan d’actions pour l’égalité, en tant que collectivité et employeuse. Signataire de la Charte européenne pour l’égalité entre les femmes et les hommes, la Ville agit dans de nombreux domaines : enfance, sport, culture, santé, espaces publics ou encore vie associative.
Des mesures concrètes : en 2025, plusieurs mesures ont marqué la politique municipale : l’allongement du congé du deuxième parent à 30 jours qui hélas a fait l’objet d’un déféré préfectoral au Tribunal Administratif qui a décidé en référés de suspendre cette mesure par une interprétation pointilliste du principe d’égalité entre fonctionnaires. Comme l’a dit Pierre Meriaux en conseil municipal ces déférés préfectoraux systématiques (la Métropole en a déjà été victime) contre toute avancée sociale crée localement démontrent que le macronisme soutient de facto une re-centralisation et ne propose pas de progrès concrets pour l’égalité des sexes, le soutien à une parentalité plus équilibrée.
Mais Grenoble a fait œuvre pionnière puisque les débats sur le PLFSS en cours ont débouché sur le vote d’un projet de congé majoré de 2 mois, mais indemnisé à 70 % le premier mois, à 60 % le second, ce qui crée un obstacle financier pour les plus bas revenus, contrairement à la mesure de la ville (100 % du salaire maintenu). la poursuite du dispositif « Demandez Angela » dans les établissements nocturnes pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, ou encore des actions de sensibilisation et de coopération avec les associations locales et envers les agent-es de la ville. Signalons aussi que Grenoble a encore progressé en atteignant le chiffre remarquable de 98 sur 100 en index d’égalité professionnelle, ce qui la place au 2e rang national des villes (la région AURA est à 91, le CD 38 à 92, Grenoble Alpes Métropole est à 70).
Vers une égalité inclusive et partagée. La Ville poursuit son action pour l’égalité et la reconnaissance de toutes les identités de genre et orientations sexuelles, notamment à travers un travail conjoint avec le CCAS et les associations LGBTQIA+. Ces initiatives ont pour objectif de construire un territoire plus juste, solidaire et attentif à la dignité de chacune et chacun.
Pour prendre connaissance de ce rapport qui sera mis prochainement sur le site de la Ville ici.
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