Billet d’humeur : mais qui s’acharne à détruire réellement l’image de Grenoble… ? Maintenant ça suffit !

Publié le 13 novembre 2015
©Ville de Grenoble

©Ville de Grenoble

Depuis le 31 mars 2014, les électeurs et électrices de Grenoble ont fait le choix de donner la responsabilité de gérer la ville pendant 6 ans à une liste Citoyenne de Gauche et Ecologiste.

Le court moment de sidération passée pour les oppositions, très vite et sans doute grâce à la retransmission en direct des conseils municipaux, nous avons assisté à des prises de paroles nombreuses, souvent trop longues, avec quelques connivences contre nature entre les différentes oppositions, avec évidemment, la petite phrase choc qui est sensée faire rire tout le monde, mais au final amuse surtout celui qui la prononce. Chacun cherche sa petite heure de gloire d’un passage à l’écran, en faisant durer jusqu’à l’absurde, les conseils municipaux. Avec quelques phrases vengeresses, du style, « je me comporterai ainsi jusqu’en 2020. » Nous avons aussi assisté à quelques colères, quelques départs puérils et théâtralisés du conseil, qui n’ont pas vraiment grandi l’image de politiques responsables de « ceux » qui ont eu ces pratiques dans les débats démocratiques au conseil municipal.

Et les mois ont passé, avec des campagnes systématiques et coordonnées contre les décisions de la majorité sur des décisions concernant la culture, les panneaux Decaux, la sécurité évidemment, la propreté des rues, les questions scolaires, tout y est passé. Mais après tout, c’est le jeu démocratique.

Plus le temps avance, plus on observe qu’il y a un « truc qui ne colle pas » dans tous ces excès. Au final, toute la droite confondue et le parti socialiste et ses allié-es, n’ont-ils pas un gros problème, en considérant que le pouvoir leur va de droit ? Et que cette majorité est selon eux, illégitime !

Que d’autres acteurs de gauche et écologistes, réussissent à prendre les responsabilités d’une ville de 150 000 habitants en France, est devenu proprement insupportable à certains, comme si « nous avions pris leur bien ». Tout juste, si ce n’est pas un vol, aux yeux de quelques-uns. Oui, nous avons l’ambition pour Grenoble, d’inventer et mettre en œuvre une autre politique, plus respectueuse de l’environnement, des solidarités indispensables, tout en continuant le débat démocratique sur les différents sujets relevant de la compétence communale et métropolitaine.

Cette majorité est élue jusqu’en 2020, sur un programme, qu’elle veut appliquer et qu’elle appliquera malgré les grandes difficultés financières, avec les réajustements opportuns. Parce qu’il ne lui viendrait pas à l’idée de faire le contraire, par exemple d’augmenter les impôts locaux, alors qu’une majorité de Grenoblois disent, qu’ils sont devenus insupportables et injustes.

Mais aujourd’hui, nous sommes confrontés à une véritable entreprise de destruction, non seulement de la majorité municipale, mais surtout de l’image de Grenoble.

Car enfin, que signifie toutes ces affiches accusatoires dans les commerces de centre-ville, en disant que nous allons détruire le commerce de proximité avec les autoroutes à vélo, alors que de nombreuses villes en France et dans le monde l’ont déjà fait et s’en portent très bien ? C’est comme si nous avions fait un bon arrière de 40 ans, avec les mêmes acteurs, la droite, la CCI, avec des campagnes hargneuses et très politiciennes, opposées aux rues piétonnes. Les élu-es majoritaires de cette époque doivent se retourner dans leur tombe, en observant que l’obscurantisme dure encore. Faut-il rappeler qu’en 2016, il y aura de nouvelles élections à la CCI. De là à voir une instrumentalisation issue de divers endroits, il n’y a qu’un pas que nous éviterons de franchir…

Mais aussi et c’est encore plus grave, que signifient ces paroles d’acteurs de l’économie qui se répandent dans la presse en disant que nous ne « comprenons rien à l’économie ». Pourtant ce sont bien les politiques économiques conduites par leurs amis de gauche ou de droite qui ont conduit à plus de 5 millions de chômeurs, entraînant ainsi, pauvreté et précarité pour toujours plus de personnes, principalement, les jeunes, les séniors.

Est-il vraiment responsable de vouloir faire de Grenoble, un désert économique ? Il serait temps de se dire qu’il nous faut rapidement penser et agir, localement, régionalement, nationalement et en Europe, pour qu’une autre politique économique créatrice d’emplois non délocalisables, qui permettra de créer de la richesse équitablement répartie. Une politique économique et de recherche, une politique de déplacements, qui sont indispensables à la lutte contre le changement climatique. Il y a bien longtemps que de nouveaux services utiles au mieux-être de tous, sont en œuvre dans de nombreux pays, sur le recyclage des déchets, la rénovation thermique du bâti à grande échelle, ou encore pour une réelle économie circulaire, sans oublier le développement du numérique et favoriser aussi le développement et la relocalisation d’emplois industriels, par un soutien aux PME/PMI, plutôt que des aides surtout profitables aux acteurs du CAC 40 ou des grandes surfaces à la périphérie des villes.

Fort heureusement, certains citoyens militants-socialistes, ou citoyen-nes non encartés, commencent à dire, (il est vrai, un peu en cachette et non sans arrière-pensées), que cette entreprise de dénigrement de Grenoble, est destructrice pour tous les Grenoblois et notamment pour les commerçants et acteurs économiques de toute l’agglomération, jusqu’à l’aire urbaine. Il serait urgent de cesser ce saccage, et de se retrousser les manches pour réfléchir et surtout mettre en œuvre des actions qui pourraient redynamiser l’activité économique du centre-ville. Pour plusieurs raisons, nous nous sommes opposés à la construction d’un énième grand complexe commercial dans l’agglomération, qui ne pouvait qu’impacter très négativement le commerce de centre-ville. Les détracteurs d’aujourd’hui, avaient fait un vote contraire !

Plutôt que tout casser et vouloir un champ de ruines à Grenoble, nous serions plus pertinents et surtout plus responsables, de nous mettre en « mode créatif », au-delà des postures politiciennes. Nous devrions tous avoir l’ambition de montrer nos capacités et de rechercher toutes les pistes possibles pour créer les nouveaux emplois utiles pour l’écologie, l’économie, le développement soutenable de Grenoble et de l’agglomération, et montrer que nous savons rester audacieux, novateurs, accueillants et mieux encore « bienveillants » dans cette agglomération et à Grenoble.

Nous avons combattu la corruption, cancer de l’action politique et cette ville peut en être fière, nous avons poursuivi la mise en œuvre de services publics comme la remunicipalisation de l’eau, et il y a tant à faire encore sur l’énergie, les transports, et un développement économique profitable à tous.

Cessons de cultiver la haine de l’autre, qui produit des effets dévastateurs et même mortifères. Au plan international, nous traversons une période historiquement rude, à nous de la rendre localement productrice de biens communs et de rêves d’avenir !

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