© Photo G. Kuntz
La destruction d’équipements publics dans le quartier de la Villeneuve est de nouveau à l’ordre du jour. L’incendie criminel du collège Lucie Aubrac a bouleversé les collégiens, leurs parents, l’équipe éducative, le personnel du collège et les habitants. Comme il se doit les collectivités publiques ont condamné ces agissements criminels destructeurs des bases mêmes de notre système d’éducation. Par contre certaines prises de positions politiciennes (par une partie de la droite grenobloise et départementale en mettant notamment en cause la mairie) doivent être dénoncées, oubliant la solidarité la plus élémentaire avec les habitants, les personnels de l’éducation et les jeunes collégiens.
Il ne faut pas relâcher les efforts importants d’éducation des jeunes dans ce quartier et que le Rectorat maintienne les moyens liés au Réseau d’Education Prioritaire renforcé (REP +) et que les équipes pédagogiques ne soient pas dispersées.
Des parents d’élèves, des enseignants et des habitants lancent une pétition pour la reconstruction du collège au sein du quartier, c’est l’expression de leur attachement à ce quartier qu’ils aiment, comme nous qui avons bien conscience que c’est nous tous qui sommes touchés dès lors qu’il s’agit du parcours éducatif de notre jeunesse.
Mais la question de l’implantation précise du nouveau collège devra faire l’objet d’un large débat ne laissant pas le conseil départemental décider seul quel sera l’avenir de la carte scolaire dans cette partie de la ville.
« Nous, parents d’élèves, enseignants du collège et des écoles, habitants de la Villeneuve, responsables associatifs et de commerces, exigeons de garder le collège Lucie Aubrac au sein de notre quartier. C’est un lieu de vie, de savoirs, de recherche, de rencontres, de confrontations, un lieu de socialisation et d’apprentissage de la citoyenneté. Le travail et la pédagogie déployés depuis des années y sont singuliers et d’une richesse humaine exceptionnelle.
Le collège, au centre du quartier, est au cœur du Réseau d’Education Prioritaire REP+. Nos élèves ont besoin de ces moyens supplémentaires pour persévérer dans leurs apprentissages et dans la construction de leur citoyenneté. Cet établissement, en plus de son travail envers la jeunesse, auprès des plus précaires, des plus touchés par la crise économique installée, organise la vie du quartier et le rythme des jeunes. Il structure leur rapport au monde et est le lieu de toutes nos attentes pour l’avenir de nos enfants. Il est le partenaire des écoles primaires, de nombreuses associations et clubs. Ce travail de fond, social et humain, mené par une équipe pédagogique motivée depuis des années, a été le terreau de beaucoup de réussites et a permis bien des (re)constructions, individuelles et collectives.
Nous exigeons donc du Conseil Départemental de l’Isère et du rectorat de l’académie de Grenoble d’accorder les moyens permettant de maintenir ce tissu humain, culturel, éducatif, pédagogique, économique et actif. Nous exigeons le maintien de l’unité du Collège, de son équipe pédagogique exceptionnelle, et la continuité de ses projets. »
Mots-clefs : Conseil Départemental de l'Isère, délinquance, Education
