Quel mode de gestion des parkings en ouvrage par la Métro ?

Publié le 16 juin 2017

Les parkings en ouvrage qui ont été transférés de la ville de Grenoble à la Métro sont gérés actuellement en délégation de service public à des sociétés privés (Effia et Vinci-Indigo), délégations qui se terminent fin juin 2018. La Métro doit donc, sous peu, décider de leur nouveau mode de gestion. La loi impose que soit consultée sur tout projet de délégation de service public la commission consultative des services publics locaux (CCSPL) qui doit donner un avis qui figurera dans la délibération qui décidera d’une délégation de service public. La CCSPL est formée de nombreuses associations et des représentants d’habitants. Un des représentants des associations nous signale que lors de sa réunion du 13 juin, la CCSPL a donné un avis défavorable à la proposition de la Métro de créer une SEMOP qui gèrerait ces parkings en délégation de service public.

Plusieurs membres de la CCSPL dont les représentants des habitants, se sont opposés à cette proposition défendant une gestion 100% publique du service public des parkings en ouvrage.

Cet avis négatif (ce qui très rare) indique que ce choix est mauvais et peu apprécié des citoyens. Souhaitons que cet avis soit suivi par la Métro et qu’elle reprenne ses réflexions sur le mode de gestion.

Nous avions alerté dans un précédent article sur l’éventuel choix d’une société d’économie mixte à opération unique (SEMOP) pour gérer les parkings en ouvrage.

Le choix d’une SEMOP est dangereux à plusieurs titres : l’abandon de pouvoir de la Métro dans un mariage étroit avec un groupe privé et surtout, dans l’immédiat, l’abandon de la souplesse dans la gestion de ces parkings qui devrait évoluer fortement dans les années qui viennent. En effet la politique de stationnement doit s’occuper à la fois des parkings en ouvrage (compétence Métro), des parkings relais (SMTC), le stationnement sur voiries (payant à la Tronche et à Grenoble).

La meilleure solution serait de créer une SPL dont les actionnaires seraient la Métro, Grenoble, La Tronche et le SMTC, ainsi il n’y aurait pas besoin de mettre en concurrence pour la gestion de ces différents services publics et la SPL serait le lieu où les différentes administrations pourraient élaborer les meilleures politiques contrôlées à 100% par les actionnaires publics de la SPL. Une régie ne peut pas associer ces différents partenaires car elle est attachée à une seule collectivité.

Face à une situation complexe qui exigera de la souplesse et une capacité de réaction rapide, la meilleure solution est celle qui met tous les responsables en situation de débattre et de décider collectivement avec la possibilité pour des habitants-usagers de participer (en tant que censeurs avec voix consultative) au conseil d’administration de la SPL. La SEMOP est le système le moins souple, et n’est pas la solution qui convient aux objectifs politiques poursuivis par la métropole.

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