L’inflation atteint plus fortement les collectivités

Publié le 30 novembre 2018

Chaque année, la Banque Postale et l’Association des Maires de France (AMF) éditent une étude sur l’évolution des dépenses des communes par rapport à l’indice des prix des ménages qui définit le taux d’inflation de l’INSEE. Dans cette étude est défini un « panier du maire » standard différent suivant trois strates de population des communes : moins de 3 500 habitants, de 3 500 à 30 000 habitants, et de plus de 30 000 habitants.

L’étude retrace l’évolution du panier du maire depuis 2010 et montre que régulièrement l’inflation atteint plus les communes que le panier de la ménagère de l’INSEE. Un des postes qui dérive le plus est celui du personnel qui pèse plus pour les grandes villes et un des postes qui a modéré cette inflation est la baisse des taux d’intérêts pour le remboursement de la dette. « Sur la période 2010-2017, l’écart entre « l’inflation » supportée par les communes et celle des consommateurs demeure élevé. L’indice de prix des dépenses communales hors charges financières a augmenté, en moyenne de + 1,34 % par an entre 2010 et 2017… »

La loi bloque maintenant l’augmentation des dépenses de fonctionnement à 1,2% par an. Or l’inflation actuelle atteint 2% et donc la dérive naturelle des dépenses pour une ville serait proche de 2,2%.

Pour la ville de Grenoble cela signifie qu’il faudra faire au moins 3M€ d’économies chaque année pour rester dans l’épure imposée par le parlement.

L’AMF et la Banque Postale décrivent la méthode employée pour traiter l’évolution du « panier du maire » :

« La méthode retenue a consisté à sélectionner, parmi les nombreux indices de prix publiés par l’Insee, les indices de prix les plus appropriés (prix des carburants, de l’eau, gaz et électricité, du mobilier de bureau et matériel informatique, des produits d’entretien et de réparation des bâtiments, des biens alimentaires…) pouvant être rapprochés de chaque poste de dépenses des communes. L’indice global est obtenu en pondérant chaque indice avec le poids, dans les dépenses totales, des dépenses qui leur sont associées. Un certain nombre de postes de dépenses ont été écartés de la structure des dépenses en raison de leur trop faible niveau ou de leur caractère difficilement actualisable avec un indice de prix du type « coût de la vie ». L’indice global évolue mensuellement au même rythme que les différents indices le composant. »

Pour lire l’étude présentée lors du congrès des maires, cliquez ici.

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