Le changement climatique entraîne une augmentation des conditions météorologiques extrêmes

Publié le 3 septembre 2021

Voilà un nouveau rapport scientifique qui confirme et qui démontre que le dérèglement climatique entraine et entrainera de plus en plus de catastrophes dans le monde entier.

Diffusé le 31 août 2021, le rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) explique qu’une catastrophe d’origine météorologique, climatique ou hydrologique a été enregistrée en moyenne par jour au cours des 50 dernières années, entraînant quotidiennement le décès de 115 personnes et des dégâts se chiffrant à 202 millions de dollars.

Le nombre de catastrophes a été multiplié par cinq durant cette période de 50 ans, sous l’effet du changement climatique et de la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes. Grâce à une amélioration des systèmes d’alerte précoce et de la gestion des catastrophes, ces catastrophes ont entraîné presque trois fois moins de décès.

« Attribution des phénomènes extrêmes au changement climatique

Des études évaluées par les pairs publiées dans le supplément annuel du Bulletin of the American Meteorological Society ont établi la présence d’une influence humaine non négligeable dans 62 des 77 phénomènes répertoriés sur la période 2015-2017. Presque toutes les études sur les grandes canicules depuis 2015 ont révélé que la probabilité de ces phénomènes a été considérablement accrue par le changement climatique d’origine anthropique.

La contribution de facteurs anthropiques aux épisodes de sécheresse n’est pas aussi claire que dans le cas des canicules en raison de la variabilité naturelle due à de grandes oscillations océaniques et atmosphériques, telles que le phénomène El Niño-oscillation australe (ENSO). Toutefois, la sécheresse est-africaine de 2016-2017 a été considérablement favorisée par l’élévation des températures à la surface de l’océan Indien occidental, à laquelle l’activité humaine a contribué.

Le changement climatique a augmenté le nombre de phénomènes extrêmes à la surface de la mer associés à certains cyclones tropicaux, ce qui a exacerbé l’intensité d’autres phénomènes extrêmes, tels que les inondations et leurs répercussions. Ces réactions en chaîne ont fragilisé les mégapoles de faible altitude, les deltas, les côtes et les îles de nombreuses régions du monde.

Par ailleurs, un nombre croissant d’études concluent à une influence humaine sur les précipitations extrêmes, parfois en conjonction avec d’autres facteurs climatiques de grande portée, tels que l’ENSO. D’autres exemples sont les précipitations extrêmes qui ont frappé l’est de la Chine en juin et juillet 2016 et l’ouragan Harvey, qui s’est abattu sur Houston (États-Unis d’Amérique) en 2017.

Répartition des catastrophes et de leurs conséquences en fonction du type de phénomène

Dans le monde, 44 % des catastrophes ont été associées à des crues (crues fluviales 24 %, crues générales 14 %) et 17 % à des cyclones tropicaux.

Les cyclones tropicaux et les sécheresses ont été les phénomènes les plus meurtriers : ils sont à l’origine de, respectivement, 38 % et 34 % des morts liées aux catastrophes entre 1970 et 2019. Pour ce qui est des pertes économiques, 38 % ont été liées à des cyclones tropicaux, tandis que 31 % ont été liées à différents types de crues, à savoir à des crues fluviales (20 %), des crues générales (8 %) et des crues soudaines (3 %). »

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