En quatre vagues, l’épidémie de Covid-19 a causé 116 000 décès

Publié le 10 décembre 2021

L’Insee recense, sur un total de 460 000 hospitalisations, 116 000 morts surtout âgés, et relève son impact psychologique et social sur la jeunesse. L’épidémie a lourdement affecté le système de soins.

Une surmortalité nette, et des victimes qui se comptent surtout parmi les personnes âgées et précaires : l’Insee confirme le tableau d’une pandémie qui a frappé les couches les plus fragiles de la population, sur le plan sanitaire comme social. S’ils ont été moins touchés par la maladie, les jeunes quant à eux, ont porté l’essentiel du fardeau psychologique et économique de la crise.

« La pandémie de Covid-19 s’est traduite en France par quatre vagues épidémiques, au printemps et à l’automne 2020, début 2021, puis pendant l’été 2021. Bien que les pics se soient atténués au fil des vagues, leur durée a augmenté entre la première et la troisième vague, conduisant à un accroissement du nombre de formes graves de la maladie et de décès à chacune d’entre elles. En revanche, la quatrième vague, portée par un variant plus contagieux mais dans un contexte d’extension massive de la vaccination, est de moindre ampleur et de moindre durée. De l’émergence du virus à début septembre 2021, 460 000 personnes ont été hospitalisées et 116 000 sont décédées à l’hôpital ou en établissement social ou médico-social (dont Ehpad) lors d’une infection à la Covid-19.

Si elles ne sont pas les plus contaminées, les personnes âgées sont les plus vulnérables : avant le vaccin, une personne de 70 ans ou plus sur cinq, hors Ehpad, développe une forme grave une fois infectée. Les maladies chroniques augmentent également le risque de forme grave.

En ce qui concerne les mesures sanitaires pour lutter contre l’épidémie, en dehors des confinements de la population, le port du masque était généralisé en novembre 2020, lors du deuxième confinement, puisque moins d’une personne sur dix déclarait ne pas porter de masque lorsqu’elle sortait dans la rue. Une autre mesure est celle du dépistage des porteurs du virus pour qu’ils puissent s’isoler : toujours en novembre 2020, environ la moitié des personnes contaminées étaient détectées à l’aide des tests virologiques de dépistage. Fin août 2021, près de 60 % de la population avait déjà réalisé au moins un test de dépistage depuis le début de l’épidémie. Enfin, la vaccination, débutée fin décembre 2020, a couvert un nombre rapidement croissant de personnes, en priorité les plus vulnérables. Lors de la rentrée scolaire 2021, près de 50 millions de personnes avaient déjà reçu au moins une dose de vaccin.

L’épidémie a également eu des impacts indirects sur la santé de la population, en raison notamment des conséquences pour le système de soins. Le nombre de séjours hospitaliers hors Covid-19 a diminué de 13 % en 2020, avec la déprogrammation de soins non urgents, un non-recours probable pour certaines maladies comme le cancer, mais aussi une baisse des accidents et des maladies infectieuses hors Covid-19. L’activité des soins de ville a diminué, surtout lors de la première vague. La santé mentale s’est dégradée, notamment chez les jeunes adultes. »

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