L’état des nappes phréatiques, inquiétant !

Publié le 17 mars 2023

Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), dans son bulletin de situation hydrogéologique du 1er mars 2023 estime que sur tout le territoire métropolitain, les nappes phréatiques sont à la fin de l’hiver « dégradées » et sous les normales, ce qui laisse augurer d’une probable sécheresse dans les prochains mois.

Actuellement, 15 départements français sont déjà en vigilance, alerte ou alerte renforcée sécheresse, en totalité ou partiellement, selon le site officiel Propluvia qui renseigne sur les arrêtés de restriction d’eau liés à la sécheresse.

Voici le résumé du bulletin du BRGM :


« L’absence de précipitations efficaces durant le mois de février a entraîné une inversion des tendances, avec la moitié des nappes en baisse. Les nappes réactives, sensibles à l’absence de pluies, sont globalement en baisse. Les tendances sur les nappes inertielles sont plus contrastées. La recharge 2022-2023 reste déficitaire.
De ce fait, la situation des nappes s’est dégradée et est peu satisfaisante. En effet, les pluies infiltrées durant l’automne sont très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés durant l’année 2022 et améliorer durablement l’état des nappes. En conséquence, les niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles avec 80% des niveaux modérément bas à très bas. La plupart des secteurs affichent des niveaux nettement inférieurs à ceux de février de l’année dernière.
En mars et jusqu’à la reprise de la végétation, l’évolution des tendances dépendra essentiellement de la pluviométrie. La recharge pourrait reprendre courant mars sur les secteurs arrosés et la situation pourrait alors s’améliorer. En cas de précipitations insuffisantes, la vidange pourrait se poursuivre sur les nappes réactives et se généraliser sur les nappes inertielles. L’état des nappes devrait alors continuer à se dégrader.
Pour les prochains mois, cette recharge 2022-2023 déficitaire risque d’impacter l’ensemble des nappes inertielles du Bassin parisien et plus particulièrement celles du couloir Rhône-Saône. Concernant les nappes réactives, des pluies abondantes et perdurant durant le printemps pourraient permettre de retrouver des niveaux satisfaisants. Cependant, la reconstitution des stocks d’ici le printemps reste difficilement envisageable sur les nappes
réactives affichant des niveaux très bas. »

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