Le très bon état de l’eau potable dans l’agglomération

Publié le 24 janvier 2025

Lors du comité des usagers du service de l’eau de la métropole du 22 janvier 2025, la question de la qualité de l’eau potable a été évoquée, suite aux informations très inquiétantes alertant sur la pollution massive des ressources en eau par les PFAS.

A l’occasion de cette réunion, les membres du comité des usagers et du conseil d’exploitation de la régie eau et assainissement ont remercié Anne-Sophie Olmos (démissionnaire) pour la qualité de sa présidence et l’intensité de son implication, pour maintenir la haute qualité de ce service public essentiel.

Les membres ont interrogé le service qui surveille quotidiennement la qualité de l’eau potable délivrée dans les 49 communes de l’agglomération. Ce service de la régie est composé de 6 personnes.

Rappelons que 85 % de l’eau distribuée provient des champs captant de Rochefort (Drac) et de Jouchy-Pré Grivel (Romanche), qui est une eau non traitée, cas unique en France, grâce à la filtration très efficace de l’eau pompée dans les nappes phréatiques. Les 15 % restant sont des ressources de coteaux qui ne bénéficient pas de cette très bonne filtration naturelle et sont donc désinfectées au chlore et/ou aux UV, heureusement elles proviennent de bassin d’alimentation souvent quasi-exempts d’activité humaine polluante.

La conclusion de tous ces contrôles est que la qualité de l’eau potable distribuée est très bonne voire excellente pour l’eau provenant des grands champs captant.

Le service de contrôle concernant les champs de Rochefort et Jouchy-Pré Grivel donne les informations suivantes pour les pesticides et métabolites : entre 2020 et 2025 : moins de 4% de détection de traces de pesticides sur les 180 analyses réalisées et valeur plus de 7 fois inférieure à la limite, ces traces n’ont pas été confirmées par un nouveau contrôle.

Pour les PFAS : des recherches par le contrôle sanitaire (287 molécules) et par un complément d’autosurveillance (56 paramètres supplémentaires). Des recherches de métabolites émergents qui confirment l’absence de contamination (métabolites du chlorothalonyl). On ne détecte quasiment pas de pesticides, donc à fortiori pas de métabolites ou TFA. Des sources de PFAS existantes à proximité des champs de captages : Stations d’épuration, industries, Vicat, Vencorex, Arkema peuvent potentiellement en déverser. Un suivi d’autosurveillance régulier trimestriel est effectué sur les puits depuis 2023. Sur 45 analyses sur les puits : 5 détections de traces < 5 ng/l non-confirmées ensuite.

Pour les ressources de coteaux concernant les pesticides et métabolites : la situation est satisfaisante mais contrastée. Entre 2020 et 2025 : 5% de détection de traces de pesticides sur les 308 analyses réalisées et valeur plus de 2 fois inférieure à la limite, traces non-confirmées par recontrôle en 2024.

Devant l’émergence de nouvelles molécules problématiques et le nécessaire besoin de suivi pour la préservation des ressources en eau, la Régie de l’Eau de Grenoble Alpes Métropole est en cours d’établissement d’une stratégie globale de suivi de la qualité des eaux brutes en vue de leur préservation. Elle poursuivra les échanges avec l’Etat et Arkema pour éliminer le risque lié aux rejets dans la Romanche (à court terme report du rejet plus à l’aval et poursuite de la diminution des rejets). Pour s’informer sur les pollutions par les PFAS, voir par exemple ici.

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