
Au quatrième trimestre 2024, en Isère, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne sur le trimestre à 48 560. Ce nombre augmente de 4,2 % sur un trimestre (soit +1 960 personnes) soit une nette accélération puisque la moyenne sur un an est de seulement 2,8 %. La dégradation est plus importante que la moyenne nationale (3,9% d’augmentation et 3,5% sur un an). Les derniers chiffres publiés par le ministère du Travail, qui portent sur le quatrième trimestre 2024, font ainsi état de la plus forte hausse du nombre de demandeurs d’emplois inscrits à France Travail depuis près de dix ans, hors Covid.
Dans la région urbaine grenobloise, les mauvaises nouvelles se multiplient notamment dans le secteur industriel et en particulier dans celui de la chimie où après Vencorex et Arkéma, Framatome est touché par le manque de chlore, l’effet domino s’accélère. Après la chimie, c’est maintenant la microélectronique qui est atteinte. Le groupe franco-italien pourrait annoncer dès le mois de février 2025 la réduction de 6 % de ses effectifs dans les deux pays – soit entre 2 000 et 3 000 postes – via des départs volontaires et des retraites anticipées… pour permettre à ST de faire une réduction de ses coûts de 300 millions de dollars. La société subit notamment la crise dans l’automobile.
Pour éviter l’effondrement de la chimie du sud grenoblois, les syndicats, les député-es, sénateurs, maires, président de la Métro… ont demandé la nationalisation temporaire de Vencorex pour éviter l’effet domino et la destruction sauvage de très nombreux emplois directs puis indirects… Pour l’instant le gouvernement n’a pas bougé, F. Bayrou qui a reçu une délégation d’élu-es rendra sa réponse autour du 20 février.
Le délai pour agir est très limité puisque c’est le 6 mars 2025 que le tribunal de commerce de Lyon rendra sa décision sur l’avenir de Vencorex.