Jusqu’à fin septembre, la Maison de l’international de Grenoble présente l’exposition « Zoos humains, l’invention du sauvage » du groupe de recherche ACHAC (en partenariat avec la fondation Éducation contre le racisme) avec des panneaux inédits consacrés à l’exposition de 1925 à Grenoble et de nombreux originaux. Adresse : 1 rue Hector Berlioz 38 000 Grenoble.
En 1925, l’exposition de la Houille blanche s’est déroulée de mai à fin octobre 1925 autour de la ville capitale de la Houille blanche avec en son cœur plusieurs espaces coloniaux et zoos humains. Après Marseille en 1922 et Strasbourg en 1924, Grenoble avait présenté un village colonial dans le cadre d’une exposition territoriale soulignant l’importance de l’empire à cette époque. L’exposition est structurée en 3 sections : la Houille blanche avec les activités relatives à l’électricité ; l’industrie et la télégraphie ; la section touristique et coloniale ; les 20 ha du site sont occupés par une multitude de palais, de pavillons et d’attractions en toit genre.
Le public va découvrir les « village africains » au cœur des attractions et des fontaines lumineuses. Il y a aussi le palais des colonies : avec stands de l’Indochine, Madagascar, la compagnie transatlantique. Et même un village alpin qui est reconstitué, sur le modèle de S-Veran.
Le « village africain » avec des hommes et des femmes de plusieurs colonies (Congo, Niger, Soudan et Mauritanie) qui sera du même type deux ans plus tard à La Rochelle – est associé à un souk de pacotille comportant une quarantaine de boutiques du Maghreb (qui rappelle celui qui a été mis en place à Strasbourg l’année précédente). La mise en scène est assez classique à l’attention des visiteurs avec les charmeurs de serpents et les diseuses de bonne aventure, les dégustations de thé à la menthe et la visite du village avec ses attractions.
Un retour historique majeur sur ce passé colonial à Grenoble : une histoire oubliée et méconnue.
Pascal Blanchard sera en conférence à Grenoble avec Sandrine Lemaire le 22 septembre à 18h à l’auditorium du musée de Grenoble. A cette occasion seront présentés les ouvrages « Histoire globale de la France coloniale » (Ph. REY) et « Doit-on s’excuser de la coloniale ? » (DDB Éditons).
Mots-clefs : colonisation, devoir de mémoire, droits humains, grenoble, racisme
