Le polluant éternel, TFA présent presque partout dans l’eau en France

Publié le 4 décembre 2025

Le TFA, de la famille des PFAS, est présent dans 92% des eaux en France, selon des mesures publiées par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) le 3 décembre dans l’étude intitulée « Campagne nationale de mesure de l’occurrence de composés émergents dans les eaux destinées à la consommation humaine : PFAS et US-PFAS. Campagne 2024-2025 ».

La contamination par les PFAS s’avère très développée. L’Anses a analysé plus de 600 échantillons d’eau brute et autant d’eau distribuée, provenant de points de captage représentant au total environ 20% de l’eau potable en France. Elle a mesuré la concentration dans les eaux de 35 PFAS différents. 20 ont été détectés dans au moins un prélèvement d’eau brute et 19 dans l’eau distribuée. L’étude confirme les craintes des associations environnementales.

Le TFA, qui appartient à la catégorie des PFAS à chaîne ultra-courte (US-PFAS) – molécules avec un à trois atomes de carbone – n’est pas représenté dans les 20 PFAS dont la surveillance est prévue par la directive européenne relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine au plus tard au 12 janvier 2026.  Comme il s’agit d’une molécule très petite, il est extrêmement difficile à extraire lors du traitement de l’eau et pratiquement indestructible.

Ce composé paraît nocif pour le foie et la fertilité, et fait courir aux fœtus le risque de malformations. Il est extrêmement persistant dans l’environnement, mobile et capable de contaminer largement toute la chaîne alimentaire, solides comme boissons, et les organismes. La concentration médiane en TFA est de 780 ng/L dans l’eau distribuée mais varie fortement d’un échantillon à l’autre.

Concernant le TFA, la contamination généralisée des deux compartiments, eau souterraine et eau de surface, peut s’expliquer par les origines multiples de cette molécule, auquel s’ajoute les retombées atmosphériques pour une part probablement non négligeable.

Bien que des analyses de confirmation aient été proposées lors de la mise en évidence de profil de contaminations spécifiques, les Agences Régionales de Santé n’ont que très rarement activé ces leviers d’actions dans le cadre de cette étude. En conséquence, pour les sites ayant présenté des profils atypiques ou spécifiques, il n’a pas été possible d’identifier les sources de ces contaminations ni d’appréhender leurs dynamiques.

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