Mounier le temps des mises au point

Publié le 21 janvier 2011

Pour que tout un chacun puisse se faire une opinion sur la manière dont certains grands élus ou administrateur gèrent les services publics…

  1. Sans aucune explication le programme de rénovation du lycée, prévu et financé par la Région, a été stoppé début 2010.
  2. Le Président de la Région prenant prétexte de nouvelles questions de sécurité (pour l’instant non avérées) décide, seul et sans aucun débat avec sa majorité régionale, de fermer le lycée à la rentrée 2011. Il est immédiatement soutenu par le maire de Grenoble. Avec le Recteur, JJ. Queyranne avertit le 27 septembre 2010 les parents d’élèves que le lycée sera fermé à la rentrée 2011.
  3. La mobilisation très forte des Mounier met en difficulté le maire qui est obligé de prendre une certaine distance avec le Président de la Région. La mobilisation, soutenue dès le début par les élus écologistes à la Ville et à la Région, fait reculer le Président qui décide le 19 novembre que les élèves pourront terminer leur scolarité à Mounier, mais il n’y aura plus de secondes à la rentrée 2011 ni de BTS. Il écrit le 25 novembre au Recteur pour qu’il organise la rentrée 2011 sans les secondes ni les BTS.
  4. La mobilisation continue. Les élus écologistes à la région proposent qu’il y ait une médiation. Les médiateurs nommés par JJ Queyranne ont quelques difficultés à remplir leur mission devant notamment l’hostilité du recteur qui se cache derrière la lettre (devenue de facto caduque depuis la mise en place de la médiation) de JJ. Queyranne du 25 novembre. Les médiateurs rendent leurs conclusions le 11 janvier 2011, proposant de réintroduire des secondes à la rentrée 2011. Mais JJ. Queyranne, au lieu de soutenir la proposition des médiateurs demande seulement son avis au recteur, créant une situation ubuesque.
  5. Le recteur avait prévu d’intervenir après le dépôt des conclusions des médiateurs, pour réaffirmer qu’il s’en tenait à la seule lettre du 25 novembre du Président du Conseil régional. Pour l’instant il ne l’a pas fait. Il attend la nouvelle position de Queyranne…

Il faut savoir que toutes ces décisions sont prises dans des conditions très irrégulières et que les recours administratifs commencent à tomber. Il ne faut pas relâcher la mobilisation, car l’issue positive est possible si tout le monde pousse dans le même sens.

Politiquement, il est intéressant de noter que les décideurs dans cette affaire sont tous adhérents ou proches du parti socialiste. A travers cet exemple, on voit que le PS n’est plus un vrai parti mais un syndicat d’élus ou de gestionnaires dont la priorité n’est pas le bien public, le service public de l’éducation nationale comme dans les quartiers sud de Grenoble en l’occurrence. Il s’agit plutôt de la pérennisation de la carrière de ses notables et du souci des convenances, pour ne pas entrer en confrontation avec les représentants de l’Etat UMP qui est pourtant en train de détruire l’Etat avec la RGPP (révision générale des politiques publiques).

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