Polémiques sur les finances de la ville et du CCAS

Publié le 17 septembre 2011

Le Président de l’UMP38 avait donné le La. L’attaque devait porter sur la gestion des responsables socialistes dans les diverses collectivités. On pouvait attendre un dossier travaillé, mais en fait rien de nouveau. A Grenoble, l’opposition de droite (les trois groupes dirigés par 3 UMP !) a embrayé de la même manière. Seule nouveauté très remarquée, les 3 groupes se sont exprimés ensemble pour la première fois depuis des mois.

M. Chamussy indique que l’augmentation probable des taux d’intérêt entrainera des dépenses supplémentaires pour Grenoble et la Métro, il déclare sur son blog : « Les collectivités locales sont actuellement en train de préparer leur budget pour 2012. Ce sera pour tout le monde un exercice difficile en cette période où l’argent public se fait rare. A Grenoble, l’exercice sera particulièrement complexe en raison du niveau extrêmement élevé de la dette. »

Or il n’est pas vrai que la dette de la ville soit extrêmement élevée. Il faut faire attention au vocabulaire employé. La dette est forte, elle atteint pour le seul budget principal 1700 € par habitant alors que la moyenne des grandes villes est de 1100 €/h. Mais sa capacité de désendettement est identique.

Il faudrait rappeler à la droite UMP que l’essentiel de la formation de la dette de la ville s’est faite sous le règne du corrompu (de 1983 à 1995 soit + 146 M€ en 12 ans), comme l’indique le graphique ci-dessous, alors que depuis 1995 la dette n’a augmenté que de 36 M€ et qu’elle est stabilisée.

Il est vrai que si les taux d’intérêts augmentent fortement, le montant des intérêts va croître. Or les emprunts effectués ont été pris soit à taux fixe, soit pour une grande part à taux variables qui étaient plus intéressants à court terme. Pour éviter que les intérêts de la dette se mettent à déraper en cas de remontée des taux, les écologistes avaient demandé que Grenoble et la Métro profitent des taux bas pour renégocier leurs dettes afin d’augmenter fortement la partie de la dette à taux fixes. Espérons que cela aura été fait.

La droite UMP devrait se faire discrète sur la question de l’endettement des collectivités. En effet en Isère, c’est un maire UMP qui décroche le pompon de la mauvaise gestion. Les habitants d’Allevard ont une dette de plus de 5000 € par habitants, formée en majorité d’emprunts toxiques ! Le maire, M. Langenieux Villard, a été à bonne école, c’est un ancien proche du maire corrompu de Grenoble. Il présente une liste aux sénatoriales, espérons que les grands électeurs le renverront dans ses foyers.

Comme à son habitude M. Olivier Roux, conseiller municipal bien à droite, a dénoncé l’augmentation incessante de la subvention de la ville au CCAS.

Face à cette offensive la majorité municipale se défend mal, ainsi J. Safar, pour expliquer l’augmentation des coûts du personnel, pointe du doigt la droite au niveau national qui a retardé les départs à la retraite (le Dauphiné Libéré 12-09-2011). Phrase maladroite qui pourrait laisser croire que l’adjoint aux finances serait favorable à ne pas remplacer les départs à la retraite. Mais nous préférons espérer que si cet élu en avait un jour la possibilité, il ne procéderait jamais à de tels agissements typiquement de droite.

Dans le même média, le vice-président du CCAS répond, concernant les foyers logements des personnes âgées (FLPA) : « nous avons un déficit de 1 M€ et c’est justement pour ça que nous voulons les rendre plus attractifs ». Donc la fermeture d’un FLPA à la Villeneuve va rendre ces foyers plus attractifs ! L’argument est nouveau et tout à fait fallacieux. Ce ne sont pas les FLPA qui alourdissent le budget du CCAS (la subvention de la ville représente 35 % de l’ensemble des dépenses de fonctionnement du CCAS). Pour les FLPA, la subvention ne représente que 15 % des dépenses, comme l’indique le compte administratif (CA 2010) du CCAS :

CA 2010 en millions d’euros Dépenses réelles de fonctionnement Subvention ville subvention/dépenses fonctionnement
Total CCAS 64,3 22,76 35%
Budget annexe FLPA 4,8 0,71 15%

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