L’inondation des caves et des garages : réactions

Publié le 5 avril 2013

Notre article du 29 mars 2013, a fait réagir nos lecteurs :

Un juriste nous suggère qu’une expertise judiciaire impliquant l’Etat, la Ville, la Metro et une ou plusieurs copropriétés soit diligentée. Le but étant surtout d’initier une procédure contradictoire et technique. Les victimes des inondations pourraient en faire la demande aux trois autorités publiques.

Un militant de la FRAPNA nous fait part des réflexions suivantes :

« A ma connaissance nous n’avons pas à la FRAPNA d’idées sur les causes de cette remontée de nappe si tant est qu’elle soit avérée (il faudrait tout de même regarder le lien avec la pluviométrie qui peut en être la cause première au moins pour en estimer la fréquence et le niveau), néanmoins nous nous permettons d’attirer l’attention sur trois points :

1) La remontée de nappe peut être imputable à l’arrêt des pompages dans la nappe à la suite de la disparition de sites industriels. En effets les industries chimiques principalement prélèvent soit dans la nappe soit dans quelques canaux de surfaces type canal d’arrosage de la Romanche voire canal usiniers des aménagements hydroélectriques Drac Romanche et Drac inférieur (120 Toises),  mais rejettent toujours dans les eaux superficielles

2) Le drainage d’eaux claires par les conduites d’adduction d’eaux usées de la Métro et des réseaux publics connectés comme celui du SIADI est semble-t-il d’une part bien réel et reconnu par les maitres d’ouvrages par exemple le SIADI.

Ces eaux claires parasitent le fonctionnement de la STEP Aquapole, dont le fonctionnement est actuellement en limite de ses prescriptions en termes d’arrêté de rejet si ces dernières ne sont pas déjà dépassées. Ces dysfonctionnement sont des nuisances pour les milieux naturels aquatiques et peut être constitutives d’infractions à la loi sur l’eau de 2006 voire à la directive ERU. Il est également possible que cela entraine une augmentation des frais de fonctionnement d’Aquapole qui sont payés par tous les abonnés au service public de l’eau et de l’assainissement.

La limitation des venues d’eau parasites par le drainage de la nappe est donc une priorité et doit être poursuivi sans faiblesse.

3) le problème des eaux pluviales surtout en milieux urbains n’a pas échappé aux autorités de bassin car ces eaux en lessivant les sols imperméabilisés pour se déverser sans aucun dispositif d’assainissement dans nos cours d’eau constituent des sources de pollution importantes en particulier en temps d’orage ou cette pollution se combine avec les déversées d’eau vannes issues des déversoirs d’orage si les réseaux sont drainant (voir point 1). La  limitation de l’imperméabilisation des sols est un des axes de politique de bassin depuis des années. Sans doute cette politique peut conduire à des relèvement des niveaux de nappes, mais les alternatives à cette limitation de l’imperméabilisation apparaissent d’une part comme extrêmement couteuses (les diamètres des conduites d’adduction apparaissent comme prohibitif en toutes hypothèses sans compter la taille des bassins tampons à construire pour limiter ces diamètres !) et d’autre part néfastes pour l’environnement aquatique puisqu’elles ne permettent pas de profiter du pouvoir épuratoire des sols qui reste intéressant pour abattre les concentrations en pollutions « classiques » : DBO, DCO,… quant à assainir les eaux pluviales, les coûts en regards sont très dissuasifs alors même que l’assainissement des eaux vannes est proche de l’insuffisance. »

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