Le 12 mars, Marc Baïetto a été élu président de la Métro à la place de Didier Migaud nommé par Sarkozy à la Cour des Comptes. Lors de son élection, le nouveau président a insisté sur la nécessité de remettre la politique au centre des débats et décisions de la Métro. Cela pouvait être interprété comme un certain désaveu des pratiques antérieures et une volonté de faire évoluer le fonctionnement de l’assemblée délibérante. Gilles Kuntz, notre représentant a dit qu’il jugerait l’action du nouveau président sur ses actes. Les premiers actes ne sont pas là pour nous rassurer, la droite et la « gauche » ont négocié en sous main en se répartissant présidences et indemnités pour que l’élection du nouveau président se fasse dans un fauteuil sans aucun adversaire. Le nouveau président a aussi justifié la poursuite de l’endettement de la Métro, ce qui signifie que l’augmentation des impôts va se poursuivre inexorablement sans service rendu supplémentaire, notamment en faisant payer dans la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), la collecte mais aussi le traitement des déchets.
Autre inquiétude, G. Fioraso, 1ère Vice-présidente est « chargée du développement économique, universitaire, scientifique et de l’innovation ». Donc le développement universitaire et scientifique est mis à la remorque de la politique économique et de l’innovation. C’est une parfaite illustration d’une politique de droite visant à mettre l’université et la recherche sous la coupe des intérêts économiques. C’est la poursuite à marche forcée de l’opération GIANT qui vise à mettre le développement technologique au centre du système de recherche grenoblois, tuant à terme la recherche fondamentale et le pluralisme de l’université.