Une partie de la droite UMP part à l’attaque… des écologistes de Grenoble ! Ridicule !

Publié le 8 avril 2011

Après leur résultats catastrophiques aux cantonales à Grenoble, une partie de l’opposition de droite UMP au conseil municipal démarre sa campagne pour les élections municipales de 2014. Dans le Dauphiné Libéré du 4 avril, nous découvrons leur stratégie : des rencontres avec les Grenoblois jusqu’en juin, un manifeste pour Grenoble dans 100 jours et un plan d’action pour 1000 jours.

Il s’agit d’un plan proposé par seulement 4 élus (Mmes Bon et Béranger et MM. Baile et Chamussy) sur les 5 de l’intergroupe « Rassemblement pour Grenoble », il manque à l’appel Mme Cadoux et évidemment l’autre groupe UMP de l’opposition (Mme Modelsky, MM. de Sans Nicolas, Roux et Storny). Comme d’habitude il s’agit plus d’aventure personnelle que d’une stratégie de l’UMP, qui ne sort toujours pas de sa mise sous tutelle des instances nationales et de ses divisions.

Ce qui est intéressant dans cette déclaration c’est l’attaque contre les seuls écologistes de Grenoble et la grande mansuétude pour le maire et sa majorité. Il faut à tout prix que le PS et les écologistes ne s’allient pas en 2014, ce serait selon eux très périlleux pour Grenoble.

«  Nous savons quelle menace pèse sur la ville. Face à cela, notre responsabilité est de dessiner les contours d’un rassemblement dynamique qui dépassera les clivages politiques… ». Cela fait rire quand on voit que ces élus ne sont même pas capables de dépasser leurs petits clivages internes, comment arriver à être crédible dans ces conditions ? Ce groupe a un train de retard, il y a déjà 3 ans que Michel Destot fait de l’expérimentation du dépassement des clivages politiques.

Leur analyse des réalités politiques est aussi complètement fausse et caricaturale, par exemple M. Chamussy explique : « Les écologistes grenoblois ne veulent pas de partenariat entre la recherche et le monde de l’entreprise… Leur projet est mortifère en terme d’emplois pour Grenoble… Et là je parle des écologistes grenoblois qui sont très spécifiques, et non pas d’Europe-Ecologie dans sa globalité… Les Verts grenoblois sont le paravent de l’ultra-gauche grenobloise. Est-ce que c’est avec eux que notre ville peut vraiment avancer ? Non. »

M. Chamussy devrait mieux se renseigner : Comme tous les écologistes, la composante grenobloise n’a jamais refusé le partenariat entre recherche publique et entreprises (publiques ou privées), ils y mettent seulement des conditions très simples (qui sont actuellement absentes). Nous demandons de vraies contreparties aux financements publics accordés, que l’argent public n’aille pas alimenter les dividendes des actionnaires privés (Center Parcs, ST Microelectronics…) et que les activités aidées soient éco-compatibles.

Les propositions des écologistes pour l’emploi local sont certainement beaucoup plus réalistes que celle de la majorité municipale et de l’opposition de droite, puisque nous militons contre la mono activité et privilégions les emplois durables utiles et non délocalisables qui s’adressent à tous. Un certain nombre d’acteurs économiques ne n’y trompent d’ailleurs pas, et indiquent aux écologistes lors de rencontres organisées que la principale demande des entreprises en direction des pouvoirs publics concerne le logement, les transports en commun fiables et nombreux, des services publics de qualité notamment des crèches, des services scolaires et éducatifs efficaces sans oublier l’innovation culturelle et de loisirs (piscine, salles de sports, etc.) qui renforcent l’attrait d’une ville où vivent de nombreux jeunes, étudiants, employés, chercheurs, ingénieurs, etc. Plus globalement, ces acteurs économiques souhaitent ce que les écologistes ont mis en avant depuis fort longtemps, à savoir la nécessité d’une ville et une région urbaine mettant en œuvre un vrai développement soutenable. Sur de nombreux dossiers, ils reconnaissent que les écologistes ont été les seuls à anticiper les mutations actuelles (climat, risques nucléaires, économies d’énergie, etc.)

Quant ae paravent de l’ultra-gauche, il fait sourire. C’est Alain Carignon, et déjà H. Baile à ses côtés, qui pour essayer de déconsidérer les écologistes grenoblois avait commencé dans ce registre. Puis Michel Destot lui a emboité le pas, ainsi que très récemment les élus de GO qui essayent aussi de séparer le bon grain de l’ivraie. Pour l’instant, cette méthode ne recueille pas un franc succès.

Plus sérieusement, le fond de l’intervention politique de ces 4 élus de droite (dépasser les clivages politiques), met en lumière leur essai d’un rapprochement avec le PS de M. Destot. En expliquant que ces derniers sont on ne peut plus fréquentables (avec un hommage appuyé à G. Fioraso), ils font des écologistes leur principaux adversaires. Ne sont-ils pas en train de préparer la prochaine grande alliance droite-gauche à Grenoble, expérimentée par M. Destot depuis 2008 avec le succès qu’on connait ? Qu’en pense le Parti Socialiste ? A l’évidence une telle alliance tournerait le dos aux grands enjeux et défis que cette ville a et aura à affronter !

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