Déplacements dans l’agglo, l’expertise du CETE de Lyon existe bien !

Publié le 16 juin 2011

Contrairement à ce que nous avions annoncé à propos de l’expertise des contributions sur les déplacements dans l’agglomération grenobloise, le Centre d’Etude Technique de Lyon a bien remis son rapport au Conseil général de l’Isère(CGI) le 31 janvier 2011. Curieusement le CGI n’en a fait aucune publicité et il faut aller chercher sur son site internet le rapport et ses annexes.

Ce rapport n’apporte pas d’informations nouvelles. Il décrit tout de même un scénario théorique (D0) où la circulation automobile est diminuée de 10% ce qui a des conséquences vertueuses sur l’ensemble des déplacements, ce que les écologistes ont toujours affirmé, mais il n’en donne pas la solution.

Le Conseil général doit organiser une réunion publique le 27 juin pour tirer le bilan de ces propositions et de l’expertise.

Voici la conclusion du rapport :

« A la suite de l’avis défavorable de la commission d’enquête en date du 22 mars 2010 à ce qu’il soit conféré le caractère d’utilité publique au projet de rocade-Nord de l’agglomération grenobloise, le Conseil Général de l’Isère a décidé de ne pas poursuivre le projet et d’organiser un débat citoyen pour permettre, à tous ceux qui le souhaitent, de formuler des propositions pour améliorer les conditions de déplacement dans l’agglomération grenobloise.

Ce document rappelle l’historique du projet de rocade Nord de Grenoble, explicite comment ont été traitées les 41 contributions reçues et fournit une analyse synthétique, « à dire d’experts », des propositions au regard de leur efficacité sur les déplacements, de leur impact sur l’environnement, de leurs coûts d’investissement et d’exploitation et de leurs contraintes de réalisation.

Il en ressort que des études plus approfondies sur certaines thématiques innovantes pourraient être intéressantes pour l’agglomération. Il apparaît aussi que cette démarche prend toute sa place dans les réflexions en cours sur l’élaboration du futur PDU de l’agglomération grenobloise qui devra inévitablement déboucher sur des choix forts, notamment sur l’utilité ou non de la création de nouvelles infrastructures routières structurantes. »

La conclusion du CETE sur ce qu’avait proposé l’ADES lors du forum de septembre 2010 :

« Projet ambitieux de développement des transports collectifs, combinant des investissements et une très grosse réflexion en matière d’exploitation et de coordination.

Projet associant de façon cohérente développement de l’offre TC et des modes doux, contraintes à l’usage de la voiture (non seulement en accès à Grenoble, mais aussi dans l’agglomération) et politique d’urbanisme.

Ce projet doit contribuer pleinement aux réflexions en cours sur l’élaboration du prochain PDU. »

Le projet de rocade du CGI (qui paye l’expertise) est jugé avec indulgence :

« Ce projet est un projet très concret puisqu’il a fait l’objet d’une enquête publique en 2009 avec un objectif de mise en service dans un délai de 5 ans environ.

En matière de déplacements, il présente les inconvénients de ne pas améliorer les conditions de circulation en entrée de l’agglomération, voire de les dégrader sur l’entrée Nord, et, sans projet de transport en commun fort concomitant, de diminuer la part modale des TC à l’échelle de l’agglomération. Ces inconvénients sont en partie les conséquences des améliorations apportées par le projet sur les temps de parcours et les distances parcourues qui rendent la voiture particulière plus compétitive. En revanche, le projet présente également les avantages d’une diminution des trafics à l’intérieur du ring, de l’amélioration de la desserte de la presqu’île et du CHU et de gain de marges de manœuvre pour une meilleure insertion des transports en commun (notamment sur l’extrémité de l’A48)

En matière d’environnement, le projet est globalement positif puisqu’il s’amortit en émission de CO2 tout en permettant une diminution du bruit et de la pollution dans les zones fortement fréquentées. Son impact sur les milieux aquatiques et sur l’hydrogéologie est très limité et a été jugé acceptable lors de l’enquête publique relative à la loi sur l’eau.

Au niveau des coûts, le projet propose que les coûts d’exploitation soient intégralement à la charge du concessionnaire. Il s’agit d’un projet dont la rentabilité socio-économique est forte et donc le coût d’investissement a été jugé acceptable par le Conseil Général. »

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