Archives de juin 2011

Le niveau de vie à Grenoble reste très élevé !

Publié le 9 juin 2011

Dans le Dauphiné Libéré du 31 mai, le maire de Grenoble a déclaré, pour justifier l’action de sa majorité : « Par ailleurs le niveau de vie reste très élevé à Grenoble malgré la crise que l’on a traversé » !

Il faut croire que le maire est décidément peu présent à Grenoble, toujours est-il que cette déclaration frise la publicité mensongère. En effet, l’observatoire fiscal de la Métro indique qu’en 2010, le revenu moyen par habitant à Grenoble, avec 12 200 € était le 22ème sur les 27 communes de l’agglomération. De plus son évolution depuis 2005 a été plus lente que la moyenne des autres communes (Grenoble a la 8ème plus faible évolution sur les 27 communes).

Mounier : vigilance et mobilisation s’imposent

Publié le 9 juin 2011

Le Président de la Région, au mépris de la plus élémentaire démocratie, avait décidé, en accord avec le Maire de Grenoble et du Recteur de l’Académie, de fermer le lycée Mounier. Il prenait prétexte de questions de sécurité, qui ne sont toujours pas avérées. On attend toujours la synthèse des évolutions des bâtiments qui aurait dû être rendue il y a plusieurs mois. Devant la levée de bouclier et la mobilisation intense des parents d’élèves, des enseignants, des élèves et des personnels du lycée, le Président a été obligé de reculer et d’accepter de maintenir des enseignements à la rentrée 2011, tout en préparant une reconstruction d’une partie du lycée. Le Maire de Grenoble s’était engagé publiquement à ce que les collèges Münch, Olympique et Lucie Aubrac, continuent d’être rattachés au lycée Mounier.

Mais comme nous l‘indiquions dans des articles précédents, aucune décision réellement exécutoire n’a été prise par la Région en ce qui concerne l’organisation de la rentrée 2011, la destruction d’une partie du lycée, la diminution de la capacité de ce dernier… Donc la rentrée 2011 devrait se faire comme la rentrée précédente. Mais les différentes administrations (académiques départementales, des collèges…), font comme si ces décisions existaient.

Le torpillage de l’avenir du lycée se poursuit insidieusement. Le Recteur a pris un arrêté le 17 mai redessinant la carte scolaire du lycée Mounier, dont le collège Münch est exclu. On ne connait pas les éléments sur lesquels le Recteur s’est appuyé pour prendre un tel arrêté. Le Maire de Grenoble n’a rien dit, alors qu’il s’était engagé publiquement à ce que le collège Münch reste rattaché au lycée Mounier, campagne des cantonales oblige…

Pour évacuer les bâtiments du lycée qui devraient être détruits, l’élue régionale en charge du dossier a encore fait une irrégularité majeure en laissant croire aux intéressés que les locaux étaient désaffectés. Or une désaffectation du domaine public régional ne peut être décidée que par l’assemblée délibérante. Le Conseil régional ne l’a pas fait, il n’y a pas de majorité pour cela. Donc pour l’instant toute destruction est impossible. Poursuivant la manœuvre, l’administration a changé de discours, il n’y a plus désaffectation mais suspension d’exploitation des bâtiments ! Mais où sont les décisions opératoires à ce sujet ? Mystère !

Devant tant de mauvaise foi et d’irrégularités manifestes, le Conseil d’administration du lycée Mounier, le 30 mai, qui a la responsabilité de gérer le lycée, a refusé à la quasi-unanimité (1 abstention) de suivre les injonctions non opératoires de l’administration régionale.

 » Le Conseil d’Administration réuni ce jour en séance, considère qu’en l’absence de tout acte administratif, d’arrêté préfectoral, de rapport de commission départementale de sécurité concernant la désaffectation et/ou l’abandon des bâtiments C et D, l’exploitation des dits bâtiments se poursuivra à la rentrée 2011 (restauration scolaire, pôle médico-social, salles de classes, salle de musique, 2ème année de BTS MUC et COM, BTS banque en UFA, salle de repos et vestiaire des agents, personnel logé). Tout processus de désaffectation et/ou d’abandon doit être immédiatement arrêté. »

Cette prise de position ferme du Conseil d’Administration devrait obliger la Région à prendre enfin des vraies décisions fondées sur des motifs valables et ne plus se contenter de simples courriers ou communiqués de presse.

Les parents d’élèves de Münch se trouvent maintenant dans une situation tout à fait anormale. En effet, en admettant que l’arrêté du recteur soit valable, pour faire inscrire leur enfant à Mounier, ils doivent demander une dérogation. Mais hormis les parents qui l’ont expressément sollicitée, les autres n’ont pas reçu le formulaire adéquat, alors que le délai expire le 15 juin prochain. Tout est fait pour les décourager et leur faire croire que tout est bouclé.

Que font le Maire et les conseilles généraux des cantons 3 et 6 récemment réélus ?

Augmentation des impôts locaux, promesse électorale ?

Publié le 9 juin 2011

Dans le Dauphiné Libéré du 9 juin, à la question « Vous avez augmenté les impôts alors que vous aviez promis de ne pas le faire… », le maire gêné répond : « Ce n’est pas vrai, ce n’était pas dans ma profession de foi. C’était écrit dans un tract… Bon, je n’avais pas décidé de les augmenter ».

Ce tract, diffusé dans toute la ville n’était pas si anodin que cela, il s’intitulait,  « Nos 10 engagements pour Grenoble 2008-2014 », et promettait dans son 3ème engagement de « ne pas augmenter les impôts locaux ».

Et comme il fallait trouver une bonne raison pour ne pas tenir cette promesse, le maire s’abrite derrière la crise : «Nous l’avons fait parce que la crise est arrivée et je ne le regrette pas ».

Dans les faits, la crise n’a rien changé pour les finances municipales, le désengagement de l’Etat qui était prévu, s’est poursuivi sans surprise. La vraie raison de l’augmentation des impôts ? La majorité voulait se donner des facilités en constituant  une cagnotte pour toute la durée du mandat pour poursuivre une politique de prestige, n’oublions pas que les Jeux Olympiques étaient encore le grand projet de cette majorité en début de mandat.

La Charité au Musée

Publié le 9 juin 2011

Il arrive parfois que certaines informations passent quasiment inaperçues. Il en va ainsi de la lutte contre la solitude, décrétée grande cause nationale 2011 par le premier ministre qui invitait les français à « combattre un mal social qui porte atteinte aux valeurs de solidarité et de fraternité de notre pacte républicain ». Il était en effet le mieux placé pour faire cette déclaration, lui qui avec son gouvernement s’ingénie au quotidien à mettre à mal le pacte républicain. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le label « grande cause nationale 2011 » a été attribuée à un collectif d’associations « pas de solitude dans une France fraternelle » fédéré par la société St Vincent de Paul dont le président national n’est autre que B. Dardelet, un membre éminent de l’équipe Carignon du temps de sa corruptive splendeur. Alors pour fêter cela… pardon, pour réfléchir à tout cela, on a prévu une journée de rencontre le 9 juin au Musée de Grenoble en présence de M. Destot sur le thème plein d’allant qui ne craint ni le ridicule ni le pathétique « on se bouge pour créer des relations et développer le lien social ». Autour de la table, des institutionnels (CCAS, Caisse d’Allocations familiales, Conseil général de l’Isère) et des associations de bénévoles. On cherche encore les professionnels de l’action sociale, ceux qui, auprès des personnes en difficultés, tentent chaque jour d’atténuer les effets du libéralisme ravageur. Mais au fond on peut comprendre que ces professionnels ne soient pas indispensables dans un tel contexte puisque si l’on se gargarise du mot solidarité, la réalité est tout autre. De la même manière que des ministres de la République culpabilisent les chômeurs en parlant d’assistanat, ici en lieu et place de solidarité républicaine, il est question d’actions caritatives, sous le patronage de St Vincent de Paul. Nous ne sommes plus très loin des dames patronnesses. La caution apportée à ce genre de manifestation par le premier magistrat de la ville, confirme la confusion des genres à laquelle on assiste depuis quelques temps. Ou comment un garant de l’intérêt général, le « socialiste » M. Destot ne sachant plus à quel saint se vouer, se tourne finalement vers B. Dardelet et St Vincent de Paul.