Pas de rejetons du corrompu en Isère…

Publié le 13 avril 2012
dessin "autopsie d'un Waterl'eau"

Dessin Cled'12, tous droits réservés

Le premier secrétaire fédéral du PS de l’Isère a déclaré lors du meeting du PS le 5 avril à Grenoble : « Nous ne laisserons pas proliférer en Isère les rejetons de Carignon ». Voila une promesse que nous pouvons partager. Mais, emporté qu’il était par l’enthousiasme du moment, son auteur a fait une magistrale impasse sur la situation grenobloise.

Car à la mairie de Grenoble, le maire M. Destot, le PS, le PC et GO citoyenneté ont passé en 2008, lors des élections municipales, une alliance avec, non pas des rejetons du corrompu, mais pire, avec ses compagnons de route patentés.

Rappel pour celles et ceux qui n’ont pas suivi cette période sombre de la vie de notre ville : B. Betto a été pendant 12 ans adjoint au maire corrompu, puis 13 ans dans l’opposition à la majorité de gauche et écologiste avant d’être adjoint de M. Destot depuis 2008. Ph. Falcon de Longevialle a été membre actif du cabinet du maire corrompu, avant d’être aujourd’hui adjoint de M. Destot, après un détour par la commune de Meylan où il était dans l’exécutif avec l’UMP. Ces deux soutiens patentés de Carignon ont entrainé avec eux autour de M. Destot nombre de personnes de droite (J. Thiar, A. Simiand, S. Gemmani…) qui s’étaient activement opposées à la majorité de gauche et écologiste de 1995 à 2008.

Il ne sert à rien d’affirmer que l’on ne laissera pas proliférer les rejetons du corrompu si l’on ne rompt pas définitivement avec ses pratiques.

Là aussi le PS et ses alliés devraient faire le bilan de certains dossiers que le corrompu à mis en place et qu’ils ont poursuivi. L’eau de Grenoble est redevenue municipale grâce au combat des écologistes contre le corrompu et contre M. Destot qui voulait maintenir les contrats issus de la corruption en y apportant seulement quelques petites retouches sans conséquences. Carignon a privatisé la régie du Gaz et de l’Electricité de Grenoble, créée à la libération, par l’introduction d’une filiale de la Lyonnaise des Eaux pour constituer la SEM (Société d’Economie Mixte) GEG. A l’époque, le PS s’y était opposé, mais M. Destot, élu maire, n’a pas voulu revenir en arrière et a conservé les contrats et la SEM. Le plus grave actuellement est l’existence dans le service public du chauffage urbain, d’une structure de gestion (une SEM) dirigée par un représentant des actionnaires privés, qui sont des porteurs de parts de filiales du grand groupe privé Véolia. Les tarifs ne correspondent pas au service rendu et les usagers paient les augmentations du capital de la SEM, les impôts sur les sociétés et les dividendes qui n’auraient pas lieu d’être si le service était géré par une régie au juste prix.

Nous défendons et exigeons de la cohérence en politique. En 2014 il faut espérer qu’une nouvelle équipe municipale tournera définitivement le dos à des pratiques initiées par le corrompu. Les citoyens de Grenoble seront alors assurés que l’argent public, leur argent, sera utilisé, loin des intérêts privés, en toute transparence au profit de services publics performants et au service de tous. C’est ainsi que disparaîtront effectivement les rejetons et les pratiques du corrompu.

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