Zones urbaines sensibles : pas d’amélioration

Publié le 15 mai 2015

onzus-logoUn arrêté du 29 avril 2015 remplace celui du 27 mars. Il est relatif à la liste des quartiers prioritaires de la politique de la ville présentant les dysfonctionnements urbains les plus importants et visés en priorité par le nouveau programme national de renouvellement urbain. En Isère il n’y a que deux quartiers retenus : Echirolles (Essarts – Surieux) et Grenoble (Villeneuve – Village olympique).

L’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus), a publié le 6 mai 2015 son rapport 2014. Comme par le passé, les 4,4 millions de personnes qui vivaient dans les 751 ZUS de métropole sont plus pauvres que les autres, plus au chômage, plus en échec scolaire, plus malades, plus en insécurité… En fait ce n’est pas seulement que les habitants des ZUS vont plus mal, c’est que ceux qui vont mieux quittent les lieux, et que ceux qui les remplacent vont moins bien, d’où la relégation et la ghettoïsation de ces zones urbaines. Ce rapport ne fait que confirmer que les politiques publiques passées et actuelles sont gravement insuffisantes pour améliorer la situation, en matière d’emploi, d’éducation, d’accès aux soins…

Voici quelques données de ce rapport :

Revenu et pauvreté : 38,4% des habitants de ZUS vivent sous le seuil de pauvreté, contre 12,2% en moyenne en France métropolitaine.

Emploi et activité : 23,2% des actifs résidant en ZUS sont au chômage, contre 9,3% des actifs du reste de l’agglomération. 42,1% des actifs âgés de 15 à 24 ans résidant en ZUS sont au chômage, contre 22,6% des jeunes actifs du reste de l’agglomération. 47,3% des femmes habitant en ZUS sont inactives, contre 33% des femmes du reste de l’agglomération.

Etat de santé des adultes : 59,4% des adultes résidant en ZUS se déclarent en « bonne » ou en « très bonne » santé, contre 65,6% des habitants hors ZUS. 27,6% des adultes résidant en ZUS ont renoncé à des soins dentaires au cours des 12 derniers mois, contre 18% des adultes de l’agglomération résidant hors ZUS.

Sécurité : 25% des habitants des ZUS se sentent « souvent » ou « de temps en temps » en insécurité dans leur quartier, contre 14% des autres habitants des mêmes agglomérations.

Pour télécharger le rapport, cliquez ici.

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