Rapport 2014 de l’Observatoire des territoires

Publié le 29 mai 2015

ObservatoireTerritoiresL’Observatoire des territoires a été créé par décret en 2004 et renouvelé en 2011. Il est animé par un conseil d’orientation composé de représentants des différents ministères (au travers de leur service statistique), de représentants des collectivités locales, d’élus nationaux et de personnalités qualifiées. L’Observatoire des territoires remet tous les trois ans au Parlement un rapport sur les disparités et dynamiques territoriales. Ce quatrième rapport est composé d’une première partie de fiches faisant état des disparités territoriales sur des thématiques clés liées à l’aménagement du territoire, et d’une deuxième partie consacrée au sujet « qualité de vie, habitants, territoires ».

Dans son édition 2014, le rapport relève notamment que :

  • l’importance des pôles urbains, où réside 60 % de la population, qui structurent les disparités territoriales. Par exemple, les espaces urbains accueillent en moyenne des populations plus jeunes et concentrent la majorité des emplois ;
  • sous l’impact de la crise, les inégalités de revenus progressent plus vivement dans des territoires déjà fragiles ;
  • la mesure de la qualité de vie qu’offre un territoire implique la prise en compte simultanée des caractéristiques socio-économiques de la population et des cadres de vie offerts par les territoires.

Voici la conclusion du rapport à ce sujet :

«  La qualité de vie peut donc être approchée au niveau territorial en mettant en regard simultanément les aspirations de la population et son cadre de vie, mais également en examinant les initiatives publiques. En effet, l’action publique et citoyenne est nécessaire pour corriger les externalités négatives, voire pour les internaliser (c’est-à-dire obliger les différentes parties prenantes à les anticiper, à les prendre en compte dans leurs choix et leurs actions). Pour agir sur la qualité de vie d’un territoire, il est donc possible pour les pouvoirs publics de mobiliser différents leviers, en agissant sur les différentes composantes du système : • agir sur les modes de vie de la population au travers, par exemple, d’une politique de peuplement, c’est-à- dire d’accès au logement, visant davantage de mixité économique et sociale; • agir sur les caractéristiques du cadre de vie : développer les différents canaux d’accès aux services, augmenter l’offre de transport en commun, préserver les ressources naturelles, développer les énergies renouvelables; • agir pour corriger les externalités, par exemple en favorisant l’accueil de nouvelles populations tout en évitant la consommation d’espaces agricoles ou naturels (démarche des SCoT); • agir sur l’ensemble du système par des démarches transversales et participatives de type «Agendas 21» ou « ÉcoQuartiers». La première étape de ces actions consiste à élaborer un diagnostic partagé de la qualité de vie qu’offre un territoire. Les éléments fournis dans ce rapport, notamment le guide méthodologique, ont vocation à guider les différents acteurs souhaitant mesurer, autrement que par les indicateurs économiques classiques, l’« habitabilité » d’un territoire. »

Le rapport constate aussi une homogénéisation progressive des modes de vie et des comportements, même dans les espaces autrefois considérés comme ruraux. Le modèle urbain s’est peu à peu diffusé des principaux centres urbains vers les centres moyens, puis vers les plus petits.
Ce phénomène résulte d’un rattrapage global des économies et d’une homogénéisation de la structure sociale des espaces : les différentes catégories sociales cohabitent aujourd’hui davantage que dans les années 1960. Cependant, la crise a remis en cause ces phénomènes de convergence. Elle a impacté les territoires et les individus les plus fragiles.

Par ailleurs, les travaux de l’Observatoire indiquent que le modèle de développement métropolitain, qui concentre des métiers très qualifiés, n’a pas vocation à s’appliquer à tous les territoires. L’attractivité résidentielle et touristique de l’ouest et du sud de la France a permis à d’autres espaces de créer des emplois et de mieux faire face à la crise. Ainsi, l’économie présentielle constitue une opportunité de développement pour certains territoires de plus faible densité économique.

Pour lire le rapport  cliquez ici

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