Budget 2016 de Grenoble : un travail de précision

Publié le 1 janvier 2016

tirelireL’austérité imposée par la politique gouvernementale et malheureusement acceptée par une majorité de parlementaires va faire d’importants dégâts à court, moyen et long terme dans le tissu local de notre pays. Il faut continuer à protester contre cette politique récessionniste pour qu’elle s’arrête dès 2017.

Les choix budgétaires de Grenoble limitent au maximum les conséquences de cette mauvaise politique.

Un budget communal se définit par des règles, des chiffres au service d’une politique.

Des règles : Avec les baisses inouïes des dotations de l’Etat, nous redécouvrons les limites légales des équilibres budgétaires. La situation grenobloise était particulière et si la majorité n’avait pas anticipé un freinage des dépenses dès mi 2014 et construit un budget 2015 économe, c’était la mise sous tutelle, c’est à dire la perte du pilotage politique de la ville. La trajectoire que suivaient les dépenses de la ville depuis 2012, conduisait directement dans le mur. Le virage qu’il a fallu prendre a été violent et pour l’année 2016 il est encore beaucoup plus serré qu’en 2015.

Des chiffres : cette année une difficulté supplémentaire se présente avec les charges transférées à la Métro et une réorganisation du périmètre d’intervention de la ville, notamment des mutualisations avec le CCAS. Du coup les comparaisons avec les années précédentes sont plus délicates. Le document de présentation du budget détaille ces évolutions ; ainsi chaque Grenoblois peut comprendre les changements dans les chiffres. Les contraintes sur les grands équilibres budgétaires sont telles qu’il n’y a pas de scénarios possibles très contrastés. A partir du moment où les recettes de fonctionnement sont déterminées, il n’est possible de faire varier les dépenses de fonctionnement que d’environ 2 M€ seulement, de même pour les investissements.

Des chiffres au service d’une politique

Le premier choix, c’est le gel des taux des impôts locaux. Le seul paramètre réel et d’importance à la disposition des élus pour intervenir sur les recettes c’est le taux des impôts locaux. Un des engagements fort et réaffirmé de la majorité est de ne pas toucher au taux des impôts. Ils sont très élevés et particulièrement injustes, ce n’est pas un outil de la solidarité. Ne pas augmenter les taux, c’est une rupture radicale avec les politiques passées qui, dès qu’une difficulté apparaissait, minime par rapport à ce qui arrive maintenant, demandaient aux contribuables de boucher les trous budgétaires.

Ce choix politique de ne pas augmenter les taux est un acte fort de solidarité.

Le deuxième choix politique est de préserver au maximum les investissements utiles, qui dessinent l’avenir de la ville, donc de trouver les moyens de dégager une épargne suffisante pour autofinancer le mieux possible les investissements. Ce choix implique une diminution importante des dépenses de fonctionnement pour respecter les règles d’équilibre mais au-delà pour dégager une épargne brute suffisante. La ville va ainsi maintenir un niveau d’investissement égal à celui de 2015 malgré les 6 M€ de baisse des dotations de l’Etat et compte tenu des 10 M€ que la Métro devra investir à Grenoble notamment pour la voirie. Faire ce choix de priorité dans l’investissement, c’est refuser l’immobilisme auquel voudrait nous conduire l’austérité imposée.

Le troisième choix politique c’est de répartir les efforts demandés de manière proportionnée et solidaire. Le maintien de la masse salariale et non sa diminution est un effort clair mais mesuré demandé aux personnels. Le maintien et non l’augmentation de la subvention au CCAS est aussi un effort pour ce satellite de la ville qui intervient notamment auprès des plus fragiles de nos concitoyens. La diminution des subventions aux association est limitée par les efforts très importants de la ville dans les économies de son propre fonctionnement (- 2 M€). Tout cela aura des impacts vis-à-vis des habitants et des usagers des services publics. Personne à Grenoble ne pourra dire qu’il est désavantagé par rapport aux autres, la répartition des efforts est faite en fonction de la capacité contributive de chacun.

Rappelons enfin que le budget prévoit le financement du budget participatif à hauteur de 800 000 € et que ceci sera poursuivi les années suivantes.

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