Politique politicienne

Publié le 1 janvier 2016

Conseil municipalLors du débat budgétaire 2016, on a pu découvrir des oppositions cossardes et incompétentes ! Le débat sur le budget de Grenoble a duré 3 heures et ce qui a été surprenant, c’est de s’apercevoir que les différentes oppositions n’avaient pas travaillé, ni même lu attentivement le document de présentation du budget qui fait 55 pages et qui donne tous les détails nécessaires à une bonne compréhension des choix budgétaires. Jamais il n’y a eu autant de précisions données pour un budget.

Voici un certain nombre d’inexactitudes professées lors de ce conseil avec l’aplomb qui caractérise ceux qui veulent camoufler leur incompétence.

La droite a affirmé que les dépenses de fonctionnement augmenteraient de 3 M€ à périmètre constant. Faux : voir le document de présentation page 12, dans la colonne « autres variations » qui indiquent les variations par rapport au budget 2015 à périmètre constant il y a une diminution de 2,4 M€ dans les dépenses réelles de fonctionnement. Ce qui démontre bien que Grenoble est un cas particulier ; la diminution des dotations de l’Etat visait à ce que les collectivités limite l’augmentation de leurs dépenses de fonctionnement à seulement 1% par an. Pour Grenoble il s’agit d’une diminution imposée de plus de 1%.

Contrairement aux affirmations des oppositions, les dépenses d’investissement seront en légère hausse par rapport à 2015 de 1,4 M€. Il ne faut pas oublier les 10 M€ que la Métro devra investir sur Grenoble chaque année.

Les oppositions de tous bords crient au loup sur l’augmentation de la dette en oubliant le mécanisme de dette récupérable mis en place par la CLECT (voté lors du Conseil municipal extraordinaire du 11 décembre). Ce mécanisme a eu pour conséquence de diminuer le poids du stock de la dette. La Métro verse 2,77 M€ par an pendant 15 ans à la ville comme recette d’investissement, c’est comme si l’annuité de remboursement en capital était de 25,6 M€ au lieu de 28,35 M€. Donc les discours anxiogènes sur l’augmentation de la dette n’avaient pas lieu d’être.

Nous avons eu droit à des envolées sur les remèdes miracles pour augmenter les recettes de la ville : il faut renforcer l’attractivité de la ville, ce qui rapporterait des recettes supplémentaires en impôts !!! Comme c’est bizarre, pourquoi MM. Safar et Bron n’y ont pas pensé plutôt que d’augmenter les impôts locaux en 2009 ! Tous les essais visant à augmenter l’attractivité ont coûté plus chers que ce qu’ils ont rapportés, que ce soit sous les mandats de MM. Carignon ou Destot, car ils ont entrainé des dépenses inutiles et gaspilleuses d’argent public.

La droite réclame un audit indépendant sur les finances de la Ville : encore une dépense inutile. Tout est mis sur la table, un audit indépendant ne fera que répéter la réalité des choses et n’apportera aucune solution miracle pour l’avenir.

Les oppositions pensent que la majorité ne pourra pas tenir la non-augmentation des impôts dans les années à venir, comme quoi elles ne voient pas d’autres solutions ! Heureusement qu’elles ne sont pas aux affaires.

Une précision sur la règle d’équilibre du budget d’investissement. Les remboursements d’emprunts doivent se faire uniquement par des vraies ressources propres d’investissement. Le Front National s’est complètement trompé dans ses explications qui concluaient à une irrégularité du budget. Les vraies ressources propres sont : l’épargne brute (excédent du fonctionnement), le FCTVA, les taxes d’urbanisme et les cessions de patrimoine. Pour 2016 elles s’élèvent à 32 M€ à comparer au remboursement des emprunts de 28,33 M€, il y a donc une petite marge positive de 3M€. Cette petite marge indique qu’il ne faut pas faire dériver la dette de manière importante, sinon la ligne rouge pourrait être vite atteinte.

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