Plan de protection contre le bruit dans l’environnement (PPBE) de la Métro

Publié le 2 septembre 2016

logo MétroUne consultation publique sur ce plan est ouverte jusqu’au 16 septembre 2016. Le PPBE porte essentiellement sur le bruit généré par les infrastructures de transport, dont les gestionnaires sont bien identifiés et qui cause la majeure partie des nuisances dominées par le bruit routier.

Le projet de PPBE est soumis à la consultation du public pendant 3 mois du 16 juin au 16 septembre 2016. Les observations et témoignages du public sont recueillis par courrier électronique et postal, et par le biais du registre de consultation qui est mis à disposition du public à l’accueil de Grenoble-Alpes Métropole. A la suite de la consultation, une note de synthèse des témoignages recueillis et des réponses apportées sera annexée au PPBE finalisé.

CONTEXTE ET DÉMARCHE DE RÉVISION DU PPBE La vocation du plan de prévention du bruit est d’optimiser sur un plan technique, stratégique et économique les actions à engager afin d’améliorer les situations critiques et préserver la qualité des endroits remarquables. Le plan d’actions est notamment construit au regard des résultats cartographiques, en prenant en compte les objectifs majeurs suivants :

  • Prendre en compte le bruit au niveau de la planification urbaine.
  • Agir sur les déplacements pour réduire les nuisances sonores.
  • Agir sur l’aménagement pour réduire l’impact des infrastructures.
  • Communiquer, sensibiliser les acteurs et le public, concerter avec les acteurs.
  • Réaliser des études complémentaires, et un suivi de l’environnement sonore.
  • Mener une politique de préservation de l’environnement sonore en agissant sur les autres sources de bruit. Le PPBE de l’agglomération propose une vision harmonisée à l’échelle de l’ensemble du territoire de l’agglomération, en intégrant les élé- ments des PPBE des gestionnaires des grandes infrastructures (Etat, Département, RFF…).

Pour voir l’ensemble du dossier, cliquez ici.

Pour ce qui concerne la commune de Grenoble, aller page 57 du projet de PPBE.

Le document rappelle les conséquences du bruit sur la santé :

« Le bruit excessif est néfaste à la santé de l’homme et à son bien-être. Il est considéré par la population française comme une atteinte à la qualité de vie. C’est la première nuisance à domicile citée par 54 % des personnes, résidant dans les villes de plus de 50 000 habitants.

Les niveaux sonores générés chez les riverains par le trafic routier sont en général trop faibles pour entrainer des pertes auditives définitives. Le risque est alors différent : le bruit devient un agent stressant et entraîne des effets immédiats mais passagers :

  • troubles fonctionnels, tels que palpitations cardiaques, troubles digestifs, élévation de la tension artérielle et du rythme cardiaque,
  • diminution de l’attention,
  • réduction du champ visuel,
  • atteinte des capacités de mémorisation…

Selon certains travaux, le stress lié au bruit peut entraîner des effets plus chroniques : comportement dépressif, anxiété chronique… Pour un sommeil non perturbé, le niveau de bruit constant à l’inté- rieur d’une chambre doit se situer en dessous de 40 dB(A). D’une manière générale, il n’y a pas d’habituation physiologique au bruit de la part de l’organisme.

Au travail, le bruit a des conséquences sur la pénibilité du travail ; il gêne les communications, et augmente les risques d’accidents sur place et lors des trajets.

Enfin, le bruit est responsable de difficultés relationnelles pouvant surgir au sein de la vie sociale et familiale : agressivité, temps de récupération nécessaire en cas de fatigue auditive … Il est aussi un facteur de dégradation de la communication.

A l’heure actuelle, toutes les conséquences de l’exposition au bruit ne sont pas exhaustivement connues mais il est accepté que celui-ci puisse avoir des incidences sur la santé, notamment s’il est fait référence à la définition extensive de l’OMS de la santé : « La santé n’est pas seulement l’absence de maladie, mais un état de complet bien-être physique, mental et social.» (O.M.S. 1948)… »

« QUELQUES CHIFFRES COMPLÉMENTAIRES. 5 millions de Français souffrent de troubles de l’audition (3 millions ont plus de 55 ans). 30 000 à 50 000 enfants et adolescents présentent des altérations sévères ou profondes de l’appareil auditif. 7% de la population a du mal à suivre une conversation “toujours” ou “très souvent” et parmi cette population malentendante, un quart des personnes n’a jamais fait contrôler son audition. Sur les 3/4 l’ayant fait contrôler, 22% des personnes seulement sont appareillées. (Source : enquête IPSOS pour la journée nationale de l’audition 2003). 15% des malentendants portent une aide auditive. »

Un plan d’action 2016-2021 conclut le document. Plan, il est vrai, d’une pauvreté affligeante (en particulier, en termes de prévention des émissions). On pourrait aussi demander que les travaux de nuit soient plus encadrés en ce qui concerne le bruit très impactant dans cette période de la journée.

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