Il n’est pas un jour sans que l’ancien maire corrompu, M. Carignon, ne s’étende dans les médias pour vanter la période pendant laquelle il a été maire (1983 – 1995) en essayant de faire croire que tout se passait bien et que ce passé heureux a disparu par l’arrivée des municipalités suivantes. Mais il ne suffit pas d’affirmer pour être dans le vrai.
Nous rappellerons au fil des semaines qu’elles ont été les malversations qui restent imprimées dans de très nombreuses réalisations de cette époque et que les Grenoblois ont lourdement payées.
Les Grenoblois ont payé cette période au prix fort et n’ont toujours pas fini de payer la fuite en avant de ce maire corrompu. Ce dernier expliquait que le creusement de la dette était la conséquence d’un effort inédit d’investissements. Il s’agit bien entendu d’un gros mensonge car la moyenne annuelle des dépenses d’équipement n’a été que de 35 M€, ce qui n’a rien d’exceptionnel. De 1983 à 1995 la dette a augmenté d’environ 150 millions d’euros (passant d’environ 100 millions à 250 millions d’euros), mais sur ces 150 M€, les 2/3 sont dus à une augmentation frénétique des dépenses de fonctionnement, donc il n’y avait plus d’épargne et les investissements étaient payés principalement par le recours à l’emprunt. Pour s’en persuader il suffit de calculer la perte d’épargne nette de 1983 à 1995 qui dépasse les 100 M€.
La population de Grenoble se renouvelle fortement et donc trop de Grenoblois ne savent pas exactement ce qui s’est passé entre 1983 et 1995 à Grenoble et quelles ont été les décisions de justice qui ont mis en cause très gravement M. Carignon en matière d’illégalités, de malversations comptables et de détournements d’argent public pour ses intérêts personnels, ceux de ses proches, et au bénéfice des intérêts privés de patrons.
De très nombreux articles de journaux ont décrit ce qui se passait à Grenoble. Le travail le plus abouti a été le livre de Raymond Avrillier et de Philippe Descamps « Le système Carignon » (1995, La Découverte), malheureusement épuisé mais qu’on trouve en bibliothèque ou aux archives municipales. L’ADES a fait en 2003 une brochure de 80 pages intitulée « Un corrompu de retour aux affaires » qui est un résumé des nombreuses malversations qu’ont subi les habitants et la ville, avec les références sur lesquelles les affirmations s’appuient.
Voici les titres des chapitres de cette brochure de l’ADES qui résument bien la réalité de cette époque :
« Entre 1983 et 1995 à Grenoble pour les affairistes, les copains, les coquins et les grands groupes privés, c’était le bon temps !
Entre 1983 et 1995, pour les Grenoblois, c’était le temps des vaches maigres !
Entre 1983 et 1995, c’est un clan de délinquants qui règne sur la ville, l’agglomération puis le département
Un menteur. Un manipulateur aux méthodes louches et musclées. Des amitiés à l’extrême droite…«
Vous pouvez télécharger cette brochure par ce lien.
Très édifiant également, voici ce que dit la cour d’Appel de Lyon du 9 juillet 1996 dans ses conclusions : « Attendu qu’Alain Carignon, élu du peuple depuis vingt ans, a bénéficié de la confiance d’une part de ses concitoyens et d’autre part des plus hautes autorités de l’Etat qui l’ont appelé, à deux reprises, à occuper des fonctions ministérielles ; que les éminentes tâches, qui lui ont ainsi été dévolues, auraient dû le conduire à avoir un comportement au-dessus de tout soupçon ; qu’au lieu de cela il n’a pas hésité à trahir la confiance que ses électeurs lui manifestaient, en monnayant le pouvoir de maire qu’il tenait du suffrage universel, afin de bénéficier d’avantages matériels qui se sont élevés à 19 073 150 francs et de satisfaire ses ambitions personnelles ; qu’il a ainsi commis l’acte le plus grave qui puisse être reproché à un élu ; qu’un tel comportement est de nature à fragiliser les institutions démocratiques et à faire perdre aux citoyens la confiance qu’ils doivent avoir en des hommes qu’ils ont choisis pour exercer le pouvoir politique… »
Et il se permet encore d’abaisser le niveau de débat dans la vie publique grenobloise, alors que les électeurs l’ont sanctionné ! Le travail de mémoire, faute de peine d’inégibilité pour les élus condamnés pour des faits liés à leur mandat, est alors indispensable !
Voir ci-dessous les titres de chapitre de l’ouvrage « Le système Carignon » (qui, à l’époque a été censuré par Le Dauphiné Libéré).
Sommaire de l’ouvrage « Le système Carignon » Prologue. Un ministre en prison Toujours communiquer Le pari de la comparution personnelle Un dossier « accablant » « Je ne renoncerai pas à la vie publique » I. GRENOBLE AU TEMPS DE LA COMMUNICATION. LA CONQUÊTE DU POUVOIR
La surprise de mars 1983 La politique avant les études Premiers pas dans l'ombre des grands La chambre de commerce, bastion de la reconquête La cure d'opposition
Une conquête éclair « Une OPA de la chambre de commerce » Des professionnels de la communication Marketing, sondage et téléphone Les sous-marins VERTS La « mère kabyle » de Dubedout Du bon usage de la rumeur
Le retour de la droite chez elle Casser le mythe grenoblois La restauration Le mouvement du 22 mars Opération commando à la maison de la culture La récupération
Les nouveaux féodaux Maison commune ou domaine privé Le premier cercle Le deuxième cercle Le patron et les patrons La cour du prince L'arrangement de la cuvette L'endroit des médailles
La presse en bateau « Ayez la presse avec vous » L'impartialité du Dauphiné libéré Les années Hersant Le « Daubé » Un Paris-Match local Le pluralisme introuvable De la séduction aux insultes Malaise au Dauphiné libéré Le Dauphiné se libère
Le ministère du possible Grenoble, ville pilote Un ministère à risques Vaujany, la montagne meurtrie Alain et les quarante mesures Négociations Les hommes verts Une autoroute au coeur des Alpes
L'émancipation parisienne « L'ouverture à l'envers » VIE Les rénovateurs Front anti-front ou ami-juges ? Étranges fréquentations Manipulation de l'extrême droite ? Provocation à la discrimination
La croisade du GATT « Édouard m'a tuer » Remise au pas du service public Surveiller les « salopards » Une nomination contestée II. UNE CHUTE SI LONGTEMPS RETARDÉE LA NAISSANCE DES « AFFAIRES »
Le premier grand dossier Carignon L'invention de la « concession contrôlée » Un surcoût exorbitant L'impuissance du contrôle de légalité Un permis de construire antidaté? Contrôles à retardement Le partage des eaux
Le Concorde d'Alain Carignon Le « canard » et la « taupe » Bon à tirer (BAT) Les « coups » et les coûts L'ardoise
Naturellement votre La surprise du bicentenaire L'eau de Grenoble sera… « Lyonnaise » Les recours et le retour La corbeille de mariage Des notes d'eau salées
La sortie du tunnel Intermédiaires de confiance La nouvelle donne La prescription « Alain Carignon vous dit tout » La « ville maigre » Un bilan au dépôt Le trou
Un promoteur chargé de la promotion du maire La nébuleuse Rivier au centre du cyclone Le rachat du groupe Rivier Bourachot porte plainte contre Rivier Un maillon du réseau Carignon Le feu .au château Le dossier Rivier jamais refermé L’épilogue Maillard et Duclos
2% pour la mairie Un premier rapport administratif accablant Le second rapport administratif confirme Qui paye1a note Les locataires déboutés L'enterrement judiciaire Classement d' offices Refus d' exhumation
Françoise Paramelle porte plainte Le « doublage » de l'association Ordonnateurs et comptables « Comptables de fait » Appel devant la Cour des comptes Prescription et non-lieu Les « négligences » de Spectacles à Grenoble
Comptes taxis et comptes de campagne Pétrone, un suicide Marc Braillon, la chute d'un mécène La Silicon Valley terre de mafia ? La colère du procureur général III. GRENOBLE, LE MYTHE BRISÉ
Enquêtes sur un renflouement L'information devient judiciaire Le juge et le ministre Whip L'appartement, le personnel et les fausses factures Les voyages Le déjeuner, le pacte et les témoins Un climat de fin de règne
Les confessions de Guy Névache Révélations sur le « système » La bonne entente du BTP Un entrepreneur se rebiffe Le sourire de Jean-Guy Cupillard Le trésorier du RPR en prison Conclusion Chronologie |