La Métro avait lancé en 2013, des études préliminaires sur un projet de liaison par câble entre Sassenage et Saint Martin le Vinoux en passant par la Presqu’île. Comme c’est le SMTC qui a la compétence sur les transports collectifs, la Métro vient de le saisir pour qu’il prenne en main ce dossier : « Cette liaison permet de relier les lignes de tramway A, B et E du réseau de transports collectifs. Ce mode de déplacement innovant est particulièrement adapté à l’environnement de ce secteur très contraint par les franchissements du Drac, de l’Isère, de la voie ferrée, de l’A480, de la RN481 et des lignes à haute tension.
Avec un débit de 600, puis 1500 personnes par heure et par sens, 5 stations et des cabines de 10 à 15 places, les estimations de fréquentation produites lors des études préalables étaient de 5 000 voyageurs/jour à la mise en service et 8 500 voyageurs/jour à terme.
Le projet a été chiffré à l’issue des études préalables à 54,2 millions d’euros HT en investissement, et à 2,4 millions d’euros HT par an en exploitation (aux conditions économiques de novembre 2014). Il a été inscrit au Contrat de Plan Etat-Région 2015-2020, avec un financement de la Région prévu à hauteur de 10 millions d’euros.
Une concertation préalable a été réalisée fin 2015. Le bilan de cette concertation étant globalement favorable au Métrocâble, Grenoble-Alpes Métropole a décidé, par délibération du 29 janvier 2016, de poursuivre les études de projet.
Le niveau de service et l’accessibilité des cabines sont apparus, lors de la concertation, comme des points-clés du succès du Métrocâble. De nombreux participants à la concertation préalable ont exprimé des attentes fortes en termes de confort, souhaitant que le Métrocâble soit « au moins aussi confortable que le tramway ».
Par ailleurs, la concertation a mis en évidence l’importance de la présence humaine en station. Celle-ci présente l’intérêt, outre le confort et le sentiment de sécurité qu’elle garantit auprès des usagers, de permettre d’augmenter le débit dans une phase ultérieure, ce que l’automatisation ne permet pas dans l’état actuel des technologies.
Lors de la concertation préalable, il a également été exprimé à plusieurs reprises l’importance d’apporter une attention toute particulière aux traitements acoustiques et à l’esthétique des stations.
Le Métrocâble joue un rôle de desserte des territoires urbains traversés. Ainsi, son intégration au sein du réseau de transports collectifs permettra d’en faire un transport au service de la population et des activités à proximité, et facilitera l’accès aux grandes polarités du secteur nord-ouest, et notamment la Presqu’île, depuis le Voironnais et les territoires périurbains, grâce à l’organisation d’un rabattement efficace au sein de parcs-relais bien positionnés. Le Métrocâble permettra également d’améliorer le maillage du réseau en offrant de nouvelles liaisons et des temps de parcours attractifs, grâce à des connexions efficaces avec les lignes de bus de tramway, facilitant l’intermodalité.
Lors de la concertation préalable, la volonté de rendre accessible la ligne de transport par câble avec un titre de transport urbain du réseau métropolitain a été confortée par les avis exprimés.
Le projet de Métrocâble, en tant que nouveau maillon du réseau de transports collectifs, a vocation à être porté par le SMTC.
Au regard de l’intérêt du Métrocâble, conforté lors de la concertation préalable, Grenoble-Alpes Métropole confirme son soutien au projet dont la conduite sera assurée par le SMTC dans un calendrier à mettre en cohérence avec les projets de développement urbain du secteur.
En milieu urbain, les technologies du transport par câble sont encore, pour certaines, à un stade expérimental, et évoluent très rapidement. Grenoble-Alpes Métropole soutiendra donc, pour la suite des études, toute initiative qui permettra de laisser de la place à l’innovation tout en maîtrisant les coûts et les délais. »
Mots-clefs : Métro, SMTC, Transport par câble