Le Conseil municipal du 18 juin a débattu du Compte administratif 2017, qui retrace avec exactitude l’ensemble des mouvements financiers effectués par la ville durant l’an passé, dans son budget principal et ses budgets annexes. Suite aux efforts soutenus et organisés dans le plan de sauvegarde des services publics locaux, la situation financière s’améliore mais est encore fragile.
La Ville revient de loin car si la majorité n’avait pas réagi très rapidement, la ville aurait été mise sous tutelle puisque la trajectoire financière lancée par la majorité précédente dès fin 2012 envoyait la ville dans le mur.
Il suffit pour s’en rendre compte de comparer l’évolution ces dernières années de l’épargne de Grenoble par rapport à l’épargne moyenne des grandes villes de plus de 100 000 habitants. L’effort de rétablissement de la santé financière se voit tout de suite avec le retour dans la moyenne de la capacité d’autofinancement brute en euros par habitants.
En 2017, la réalisation budgétaire a été meilleure que ce qui était prévu par le budget prévisionnel voté en décembre 2016, par exemple, l’épargne nette était prévue légèrement positive (0,7 M€), en réalité elle est fortement positive atteignant 5,15 M€. Mais ce niveau doit être relativisé car il y a eu des recettes exceptionnelles non prévues dans le budget prévisionnel d’environ 3 M€ supplémentaire.
Ce résultat a permis de mieux maîtriser l’endettement puisqu’il était prévu une légère augmentation de 2,8 M€ qui sera contenue à 2,2 M€, tout en maintenant un niveau d’investissement toujours aussi fort (1,2 M€ de plus que prévu au budget), malgré une baisse des recettes d’investissement.
Une remarque montrant que l’opposition de droite ne travaille pas ses dossiers ; elle compare l’épargne de gestion de 2014 à celle de 2017, en faisant remarquer qu’en 2017 elle est inférieure à celle de 2014, elle oublie que les transferts de charge qui ont débuté en 2015 ont fortement diminué l’épargne de la ville et augmentée celle de la Métro. Donc il est normal que l’épargne de gestion en 2017 soit inférieure à celle de 2014, bien qu’elle se soit globalement améliorée par rapport aux recettes de la ville. Pour juger de l’importance de l’épargne, ce qui compte c’est le rapport épargne sur recettes de fonctionnement, il était de 12% en 2014, il est de 14 % en 2017. Donc il faut faire très attention à la comparaison entre des chiffres qui n’ont plus rien à voir les uns avec les autres. Nous recommandons donc de lire avec attention les documents budgétaires qui sont sur le site de la ville et qui donnent tous les détails sur les changements liés aux transferts de la ville à la métropole, notamment de bien penser a augmenter de plus de 10 M€ les dépenses d’investissement de la ville pour faire la comparaison avec les dépenses d’avant 2015.
La situation est toujours fragile car les recettes n’évoluent que très lentement, la majorité municipale ayant décidé de ne pas augmenter les taux des impôts et les décisions nationales de revalorisation des bases fiscales ne suivant pas l’inflation.
La ville doit continuer ses efforts de réorganisation et d’économies qui portent leurs fruits et permettent de maintenir un service public supérieur à celui de la moyenne des grandes villes, qui pour la plupart n’ont pas hésité à augmenter les taux des impôts locaux pour compenser leurs pertes de recettes.
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