Les agences de l’eau sont financées par les usagers des services de l’eau et de l’assainissement et comme tout service public industriel et commercial, les ressources issues des usagers doivent uniquement servir à financer le service public et uniquement le service public. Or le gouvernement qui a besoin d’argent cherche à en trouver dans les moindres recoins. Dans le projet de loi de finances 2019 de l’Etat, il est prévu d’alourdir les prélèvements effectués dans les budgets des agences de l’eau. Il est prévu un prélèvement sur les recettes des agences toujours plus important pour financer non seulement l’Agence française de la biodiversité mais également l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. Notamment il est prévu que les Agences de l’eau financeront la promesse présidentielle de diviser par deux le montant du permis de chasse !!!
En plus, tout ce que les agences de l’eau percevront comme recettes au-delà de 2,105 milliards d’euros sera automatiquement redirigé vers le budget de l’État, c’est ce qui s’appelle « le plafond mordant ».
Les conséquences sont immédiates et vont s’amplifier : les aides apportées par les agences sous forme de subventions aux services de l’eau et de l’assainissement seront significativement réduites et de nombreux programmes prévus seront remis en cause.
Des députés ont présenté des amendements pour limiter ces prélèvements inadmissibles, mais la majorité les a rejetés. Mais la discussion budgétaire est loin d’être terminée et il faut poursuivre la pression sur les parlementaires pour qu’une majorité notamment de députés refuse ces manipulations budgétaires qui mettent en cause la qualité de services publics essentiels comme l’eau et l’assainissement. Si certaines et certains envisagent de se présenter aux élections municipales, il faudra alors leur rappeler quel a été leur vote sur cette importante question.