Budget 2019 de la métropole

Publié le 8 février 2019

Le Conseil de métropole vote le vendredi 8 février son budget principal 2019 ainsi que les budgets annexes : Locaux économiques, Réseaux de chaleur, Eau, Assainissement, Gemapi, Stationnement en ouvrage, Opérations d’aménagement, Logement d’abord-Hébergement, Groupement Fermé d’Utilisateurs. Ce dernier s’occupe de l’établissement de l’exploitation de réseaux de communication électronique.

Le document de présentation du budget démarre bien : « 2019 se caractérise par une prise de conscience généralisée de l’urgence d’agir par rapport au dérèglement climatique. Les collectivités locales peuvent jouer un rôle essentiel en développant sur leur territoire des actions pragmatiques et efficaces. »

Mais cette prise de conscience n’arrive pas encore à hiérarchiser correctement les grandes orientations des politiques publiques métropolitaines qui sont encore dans l’ordre suivant dans le document de présentation :

  1.  Le développement et l’attractivité du territoire
  2. La cohésion sociale et territoriale
  3. La transition énergétique et écologique

Le document critique à juste titre de la politique gouvernementale, notamment la contractualisation avec l’Etat, qui impose que les dépenses réelles de fonctionnement (uniquement du budget principal) doivent être limitées à une augmentation de 1,19 % donc moins que l’inflation. Mais cette contrainte est moins handicapante pour la Métro que pour les grandes communes car sa charge de personnel pèse beaucoup moins (23% des dépenses de fonctionnement) que pour les communes (plus de 50 %). En plus la rigidité financière (le poids des dépenses obligatoires) est moins sévère. En 2019, les frais de personnel augmentent de +5,85 %, ceci est dû à de nouvelles compétences, sinon l’augmentation est seulement de 1,7% à périmètre constant.

Le budget principal décrit un budget en bonne forme. Les grands équilibres indiquent une épargne brute de bon niveau qui a pour conséquence d’impliquer une capacité de désendettement toujours bonne, même si il y a une légère dégradation par rapport à 2018. La capacité de désendettement dépasse 9 années mais sans la dette récupérable c’est seulement 6,7 M€

La situation est correcte d’autant plus que de nouvelles recettes : Forfait Post Stationnement (FPS) et les dividendes de GEG permettent d’améliorer les épargnes. Pour ce qui concerne le FPS la question de sa destination est toujours posée, pour l’instant c’est la Métro qui l’encaisse et pas le SMTC. Pourtant il est fortement fléché pour les transports en commun.

Pour les investissements, l’effort se poursuit : 128 M€ soit presque 18 M€ de plus qu’au budget 2018.

L’emprunt pour équilibrer le budget d’investissement est estimé à 78 M€ soit plus que le remboursement en capital (46 M€). Donc en apparence une nette augmentation de la dette. C’est une habitude, le budget primitif prévoit toujours plus d’investissement que ce qui sera effectivement réalisé, il donc est difficile de savoir si l’endettement sera ou non maitrisé. Il faudra attendre le compte administratif pour savoir. Pour l’instant les taux d’intérêts sont toujours très bas (équivalent à l’inflation, donc de nouveaux emprunts à coût réel quasi-nul).

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