Changements au Conseil municipal de Grenoble

Publié le 8 février 2019

Jérôme Safar a démissionné du conseil municipal de Grenoble, lundi 4 février en fin de séance du Conseil pour des raisons personnelles. Il devrait être remplacé par Mme Laure Masson qui était la suivante sur la liste du PS de 2014 et M. Paul Bron le remplacera au conseil de la métropole.

Au lendemain de cette démission, M. Georges Burba, colistier de J. Safar, a décidé de rejoindre la majorité municipale car il estime « que le dialogue est toujours possible, notamment avec Eric Piolle qui n’est pas un dogmatique, qui est toujours à l’écoute ». Il rajoute : « je pense qu’il est de notre devoir aujourd’hui, face aux nouveaux enjeux, de réfléchir à une autre croissance plus raisonnable. Il faut aussi changer nos manières de consommer… il y a beaucoup à inventer ». (DL du 6/02/2019).

Safar pour expliquer son retrait de la vie politique grenobloise a notamment déclaré sur les réseaux sociaux :

« Au moment où le monde politique change, se bouleverse, c’est vers l’avenir qu’il faut tourner nos regards, des hommes et des femmes nouveaux prendront les responsabilités, c’est un encouragement pour l’engagement ».

C’est la deuxième démission de membres du groupe PS au conseil municipal après celle de M. Olivier Noblecourt, parti travailler pour le gouvernement Macron (il s’occupe de la pauvreté auprès d’un président des riches…).

La démission de J. Safar n’est pas une grande surprise, il avait en effet déclaré à la presse en octobre 2017 :

« Vu l’état de ma réflexion aujourd’hui, il est clair que je ne serai pas candidat lors des prochaines élections municipales, je ne partirai pas sur une liste. Oui, j’ai décidé de mettre un terme à ma carrière politique. »

Mais il restait conseiller municipal a priori jusqu’à la fin du mandat.

Il n’était plus encarté au PS : « je reste socialiste mais je ne suis plus encarté. C’est très clair. Je regarde ce qui se passe et comment les choses évoluent au niveau de la reconstruction du PS. Moi, j’ai besoin de clarté. On ne peut pas avoir au sein du parti des gens qui soutiennent Benoît Hamon, qui a par ailleurs créé lui-même un mouvement à l’extérieur du parti, et d’autres qui sont en même temps pro-Macron mais qui restent socialistes. »

Il avait récemment quitté le groupe PASC (PS et assimilés) à la Métro et rejoint celui des indépendants de gauche avec Mme Jordanov et M. Burba.

En juillet 2016 il était devenu directeur de cabinet du maire de Villeurbanne (69) et à l’époque il pensait encore que le parti socialiste avait un avenir et qu’il serait là à Grenoble : « Moi ce qui m’importe c’est l’avenir collectif des socialistes en 2020. C’est savoir quelle va être notre capacité à construire un projet alternatif. » Mais c’était avant l’élection présidentielle et l’effondrement du PS.

Cette démission est un nouveau signe qu’un certain passé se ferme à Grenoble.

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