Le secteur HLM en grand danger

Publié le 1 mars 2019

Aux côtés du mouvement HLM, les associations d’élus locaux, l’AMF, l’AdCF, France urbaine, ainsi que la Fondation Abbé Pierre ont lancé un appel le 20 février 2019 et un cri d’alarme pour une politique plus ambitieuse de la part du gouvernement pour éviter la chute de la construction de logements, notamment sociaux. Déplorant que la question du logement soit peu abordée dans le cadre du Grand débat national, ils appellent collectivement à passer un véritable pacte productif pour le logement.

Les bailleurs sociaux ont été secoués par la loi de finances pour 2018 qui a gelé les loyers, porté la TVA sur les constructions neuves de 5,5 à 10 % et surtout diminué les aides personnalisées au logement (APL) dans le parc social. Les bailleurs ont été contraints de baisser les loyers pour compenser cette diminution : cette « réduction des loyers de solidarité » (RLS) leur a coûté plus de 800 millions d’euros l’année dernière. Elle va se poursuivre en 2019 et s’amplifier en 2020 si le gouvernement ne revient pas sur cette politique destructrice du logement social.

Conséquences : un ralentissement de la production, le nombre de mises en chantier accuse un recul de 7 % par rapport à l’année précédente. Même baisse pour le nombre de permis de construire.

Selon le document « Perspectives » édité à l’automne 2018 par la Caisse des dépôts et consignations, si rien n’est fait, la production de logements sociaux pourrait dégringoler à 65 000 par an d’ici à 2030, contre 100 000 aujourd’hui. Or la liste des demandeurs de logement social atteint 2,1 millions de personnes : elle a progressé de 12 % depuis 2015, indique l’USH et la Fondation Abbé Pierre, qui rappelle que le nombre de personnes sans domicile a été multiplié par deux en dix ans.

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