Souvenez-vous, le plan anti-pauvreté devait être présenté par l’Elysée en juillet 2018. Mais à cause de la Coupe du monde de football, il avait été reporté au 13 septembre 2018. Trois populations sont principalement ciblées par la stratégie présentée par Macron et pilotée par O. Noblecourt : les bénéficiaires des minimas sociaux, les jeunes et la petite enfance. Sans aucune démonstration ni précisions, ce plan est estimé à environ 8,5 milliards d’euros sur 4 ans et actuellement il n’y a pas de document détaillant comment cette somme est calculée et si elle représente un nouvel effort budgétaire ou essentiellement une réorientation des budgets existants et même agglomérant les dépenses des collectivités locales (notamment des départements). Lorsqu’il qu’il y a un flou, c’est qu’il y a un loup ! Dans cette stratégie gouvernementale il y a beaucoup de discours et très peu d’actes significatifs.
Pour preuve que cette annonce de 8,5 milliards n’est pas sérieuse, le RUA (Revenu Universel d’Activité), une des annonces phare du plan pauvreté, n’est toujours pas défini. Il doit fusionner un maximum de prestations ; on parle du RSA, des aides au logement, de la prime d’activité et peut être l’ASS (allocation de solidarité spécifique, pour les chômeurs en fin de droits), le « minimum vieillesse » et l’AAH (allocation adultes handicapés). Donc rien ne prouve que l’Etat viendra augmenter de plusieurs milliards le volume de ces prestations existantes.
Comme pour le logement social où la diminution des APL doit être payée par les bailleurs sociaux et donc supportée in fine par les locataires du logement social et vu les difficultés financières de l’Etat, il y a fort à parier que ce seront les pauvres qui payeront le plan pauvreté du gouvernement en se partageant un gâteau qui n’aura pas augmenté.
C’est tout à fait dans la logique « macronienne » qui favorise les plus riches au détriment des plus pauvres : voir la démonstration imparable de la diminution du pouvoir d’achat des plus pauvres suite à la répartition des 10 milliards d’euros fin 2018 en fonction des revenus des français.
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