Le gouvernement vient de rendre public les dotations de l’Etat aux collectivités pour l’année 2019. Que ce soit pour la Ville de Grenoble ou pour la Métro, les dotations diminuent en euros courants, en conséquence y compris l’inflation la baisse est sensible. Le désengagement de l’Etat se poursuit insidieusement, d’un coté il exige des collectivités de participer à des dépenses supplémentaires mais sans recettes correspondantes et de l’autre côté il impose une évolution des dépenses inférieures à l’inflation…
Pour Grenoble, le budget 2019 prévoyait que la somme DGF et DSU atteindrait 28,6 M€ (soit l’attribution en 2018), mais l’Etat vient de notifier qu’il ne versera en 2019 que 28,2 M€, soit une perte de 350 k€. Avec l’inflation c’est une perte équivalente à environ 1 M€ qui pèsera sur le fonctionnement de la ville qui a dû absorber depuis 2014 une austérité financière imposée par les différents gouvernements depuis 2014.
Pour la Métro, le recul est aussi sensible, 300 k€ mais sur un montant beaucoup plus important de 80,1 M€, donc plus faible en proportion.
Historiquement la DGF était alignée sur l’inflation, puis l’Etat pour faire des économies a bloqué son montant avant de décider en 2014 et surtout en 2015 de la diminuer violemment jusqu’en 2017. La ville de Grenoble a perdu ainsi plus de 17 M€ de dotations, ce qui l’a obligé à mettre en place d’urgence un plan de sauvegarde des services publics pour éviter que les services soient déstructurés par des économies faites n’importe comment et pour ne pas augmenter le taux des impôts locaux ce qui aurait fait peser l’austérité gouvernementale directement sur les contribuables locaux, avec des impôts locaux très injustes. C’est la première fois depuis au moins 50 ans qu’à Grenoble, une municipalité n’a pas augmenté les taux des impôts et cela n’a pas été rattrapé sur les tarifs des services publics puisque les recettes encaissées par le budget à ce sujet n’ont pas augmenté. Un an avant la fin de ce mandat, l’équipe municipale a redressé une situation financière très délicate et rendra pour le mandat suivant une ville en bon état financier, ce qui ne fut pas le cas en 2014.