Le 27 juin 2019, le Conseil syndical du SMTC a adopté le compte administratif du SMTC pour l’année 2018. La situation est stable mais reste tendue car le syndicat manque de recettes pour amplifier certaines politiques, comme l’extension de la tarification sociale ou un meilleur service rendu en améliorant encore plus le réseau de transport en commun.
Les recettes en fonctionnement sont dominées par le versement transport (2% de la masse salariale) payé par les entreprises à hauteur de 105 M€, les subventions des collectivités (Métro et département) pour 22 M€ et 3,9 M€ de recettes diverses. Hors recettes exceptionnelles, les recettes ont augmenté de 1,55% entre 2017 et 2018, soit à peine l’inflation.
Les 4 plus gros contributeurs au versement transport sont : le CHU, le CEA, l’Université Grenoble-Alpes et l’Académie de Grenoble, établissements pour lesquels les versements dépassent les 2 M€.
Les usagers payent leur titre de transport à la SEMITAG et non au SMTC, pour un montant de 37,4 M€ (soit un montant inférieur à ce qui est prévu (40,6 M€) dans le contrat de délégation entre le SMTC et la SEMITAG (société d’économie mixte à majorité SMTC). Ce montant de 37 M€ donne la mesure du financement qu’il faudrait trouver pour que le réseau TAG soit gratuit.
Les dépenses de fonctionnement du SMTC sont maîtrisées, elles évoluent de seulement 0,9 % par rapport à 2017. Elles atteignent 115 M€ et sont dominées par le versement de 82,5 M€ à la SEMITAG pour payer les charges d’exploitations du réseau de transports en commun. Le SMTC a 12 M€ de charges de gestion propres et 17 M€ de frais financiers pour payer les intérêts des emprunts et un crédit-bail (achat de 15 rames de tram Citadis en 2008 et 2009).
L’épargne du SMTC a un peu augmenté, l’épargne nette atteint 7 M€ au lieu de 5 M€ en 2017. Ce qui permet d’augmenter un peu les dépenses d’investissement sans faire appel à l’emprunt.
Les dépenses d’équipement augmentent de 35,4 M€ à 38,8 M€ (dont 14 M€ pour le réseau tramway et 17 M€ pour le réseau bus), le reste finance des investissements de la SEMITAG.
L’encours de la dette s’établit à 626,25 M€ au 31 décembre 2018 contre 654,1 M€ au 31 décembre 2017. Il est constitué de 220,5 M€ d’encours de la dette récupérable financée par le Département et la Métropole et de 405.8 M€ de dette propre. Le SMTC s’est désendetté de 27,8 M€ sur 2018. Le taux d’intérêt moyen de la dette est de 2,02% (contre 2 ,13 % en 2017), le taux d’intérêts étant très bas. Les emprunts sont sans risque, il n’y a pas d’emprunts toxiques.
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