En politique ce sont les actes qui comptent, pas les discours : un exemple local

Publié le 25 octobre 2019
salle du conseil municipal de Grenoble

En politique ils sont nombreux ceux qui savent faire de beaux discours mais qui peinent à poser des actes et pourtant seuls les actes comptent au final.

Prenons l’exemple d’O. Noblecourt qui n’a vécu professionnellement que dans les cabinets municipaux ou ministériels avant de devenir associé au gouvernement Macron en novembre 2017. En 2014 il est présent sur la liste PS et assimilés aux élections municipales, liste qui ne sera pas soutenue par le PS au deuxième tour car elle a refusé de faire l’union avec la liste de Rassemblement citoyen de gauche et écologiste menée par Eric Piolle.

Il est élu d’opposition mais se voit confier des mandats importants au CCAS, à ACTIS, au CLARG et à l’AGECSA (centres de santé) en tant que membre des conseils d’administration. Mais il va très vite en démissionner.

Elu au conseil municipal, il en démissionne en juin 2017. Mais entre avril 2014 et juin 2017, c’est-à-dire pendant 3 ans il a été très souvent absent. Sur 37 conseils municipaux entre avril 2014 et juin 2017, il a été 17 fois totalement absent et 4 fois quasi-absent et lorsqu’il était présent il ne s’est pas particulièrement illustré par sa participation aux débats du conseil.

En fait il a privilégié ses activités professionnelles à Paris (essentiellement membre de cabinet ministériel, il démissionnera du conseil 5 mois avant de devenir associé au gouvernement). Mais la loi prévoit que les élus locaux ont droit à des autorisations d’absence leur permettant de se rendre et participer aux séances plénières du conseil municipal, aux réunions de commissions dont ils sont membres et instituées par délibération du conseil auquel ils appartiennent et aux réunions des assemblées délibérantes des organismes et bureaux où ils sont désignés pour représenter leur collectivité. Voir les articles L 2123-1 et suivant du Code général des collectivités territoriales. Ce droit s’impose aux employeurs.

Donc s’il ne venait pas remplir son mandat d’élu c’est qu’il le décidait lui-même, oubliant les engagements pris devant les électeurs lors de la campagne municipale et au conseil municipal du 14 avril 2014.

Le conseil municipal avait décidé (article 36 du règlement intérieur qu’il a voté) pour combattre l’absentéisme des élus, que les indemnités de mandat pouvaient être réduites (économies d’argent public oblige). O. Noblecourt a donc vu ses indemnités d’élu nettement diminuées.

En conclusion, son passage éclair au Conseil municipal de Grenoble a montré que ses activités politiques parisiennes l’intéressaient plus que la vie municipale locale. Ce n’est pas étonnant que des élus de son groupe politique à la mairie ne soutiennent pas sa candidature aux prochaines élections…

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