Les jeunes peu qualifiés sont les plus touchés par la réduction des contrats aidés

Publié le 22 novembre 2019

Encore une politique qui atteint les plus fragiles. Les jeunes peu qualifiés sont les plus touchés par la réduction du nombre de contrats aidés comme indiqué dans l’étude de novembre 2019 de la Direction de l’Animation de la Recherche des Etudes et des Statistique (Dares) du ministère du travail.

La fin des emplois d’avenir qui étaient ciblés exclusivement sur des jeunes peu diplômés, a eu pour conséquence que les recrutements en 2018 sur des contrats aidés ne concernaient que 16 % de personnes de moins de 26 ans contre 25% en 2017 et 30 % en 2016. La part des recrutements dans les quartiers prioritaires de la ville diminue légèrement en 2018.

À court terme, la Dares juge que cette réduction des emplois aidés a un effet négatif sur l’emploi, car une part plus ou moins importante des embauches n’aurait pas eu lieu sans l’aide de l’État. Elle aurait notamment entraîné une hausse du nombre de demandeurs d’emploi de 69 000 en 2018.

« En 2018, 133 900 contrats aidés ont débuté, dont 130 100 dans le secteur non marchand et 3 800 dans le secteur marchand. Ces contrats sont principalement des « parcours emploi compétences » (PEC) qui remplacent les contrats aidés préexistants ; en outre, 43 % de ces recrutements correspondent à des renouvellements de contrat. L’ensemble des recrutements est en baisse de 54 % par rapport à 2017 : -89 % dans le secteur marchand et -50 % dans le secteur non marchand. Au total, fin 2018, le nombre de bénéficiaires de contrat aidé a diminué de 46 %, et atteint 139400 personnes. En 2018, tous types de contrat aidé confondus, 88 % des recrutements ont concerné des demandeurs d’emploi de longue durée, des personnes de 50 ans ou plus, des bénéficiaires de minima sociaux ou des jeunes de moins de 26 ans peu qualifiés. Cette part est en légère diminution en 2018. Les jeunes de moins de 26 ans représentent 16 % des recrutements, en recul de 9 points par rapport à 2017, du fait notamment de la fin du dispositif des emplois d’avenir. La part des recrutements dans les quartiers prioritaires de la ville diminue légèrement en 2018, à 14 %, mais se maintient au-delà des objectifs fixés. L’insertion sur le marché du travail des personnes passées en contrat aidé augmente en 2018, poursuivant la hausse de 2017 : la part des personnes qui sont en emploi six mois après la fin de leur contrat aidé augmente par rapport à 2017, de 1 à 5 points selon le type de contrat aidé, en partie du fait d’un profil différent des bénéficiaires et de l’amélioration de la conjoncture économique. »

Pour lire l’étude de la DARES, cloquer ici.

Mots-clefs : , ,

Le commentaires sont fermés.