La ligne SNCF Grenoble-Gap sauvée mais pas complètement

Publié le 10 janvier 2020

Voici des informations récentes données par le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes. Après des années de lutte, une première phase de travaux a été actée, mercredi 4 décembre dernier et devrait avoir lieu pendant une bonne partie de l’année 2022, sans fermeture de ligne. « Ces travaux permettront une réouverture totale de la ligne entre Grenoble et Gap en 2022, dès les travaux réalisés » précise la préfecture de PACA dans un communiqué de presse.

Le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes exprime la satisfaction de voir aboutir le travail collectif d’usagers, d’associations, de syndicats et d’élus en faveur du maintien et de la rénovation de la branche la plus menacée de l’étoile ferroviaire de Veynes. Désormais, avec les travaux déjà décidés en 2018 sur le tronçon Valence – Veynes, c’est la pérennité de l’ensemble de l’étoile qui est assurée à court terme.

Si l’ensemble de la ligne doit rouvrir à l’issue des travaux, le scénario envisagé par les collectivités comprend une fermeture provisoire du tronçon Clelles-Veynes en 2021 (la partie Grenoble-Clelles étant elle maintenue). Cette année-là, les Hautes-Alpes seront donc privées de tout lien ferroviaire avec l’ensemble de la région AuRA puisque la ligne Valence-Gap fera l’objet de travaux pendant neuf mois.

Motif de ce blocus : SNCF Réseau a expliqué au comité de pilotage qu’elle ne pourrait pas assurer la « maintenance renforcée » nécessaire au maintien en fonctionnement de la ligne au-delà de Clelles parce qu’elle ne disposait pas des rails nécessaires !

Ce renoncement inquiétant pénaliserait injustement l’économie des Hautes Alpes et les usagers de cette ligne  et pourrait constituer un mauvais exemple pour la gouvernance des tranches de travaux nécessaires à partir de 2024 et ceci d’autant plus que le Gouvernement, qui n’a toujours pas publié le fameux rapport Philizot malgré sa promesse de le faire avant fin novembre, ne tiendra pas son engagement d’investir 3 milliards d’euros pour rénover le réseau ferré public si l’on en croit les tableaux préparatoires au budget 2020 de SNCF Réseau.

Mais la SNCF poursuit son travail de sape de la ligne

Le Collectif a appris le 26 décembre que les trains de 18h09 au départ de Grenoble et de 7h13 au départ de Gap seront remplacés par des cars sur la section Clelles/Veynes cela dès le 6 janvier 2020. Les limitations de vitesse à 40 km/h entrainent un échauffement des freins ce qui justifierait des arrêts supplémentaires pour permettre leur refroidissement. La raison invoquée, purement technique, ne vient pas justifier le remplacement des trains par des cars ; l’échauffement des freins serait-il plus important à 18h09 qu’à 14h09 ?

SNCF Réseau au cours du Comité de pilotage interrégional du 4 décembre annonçait que la rénovation de la ligne « pourrait être appuyée dès le début de l’année 2020 par une communication positive pour valoriser l’engagement de l’ensemble des partenaires pour un maintien durable du service sur ces lignes ». Le Collectif fait part de son incompréhension face au message volontariste envoyé et à la réduction de service annoncée sur le terrain.

Autre sujet d’insatisfaction : le train de nuit Paris-Briançon. D’après le communiqué de presse de la préfecture, pendant les travaux sur la ligne Valence-Gap en 2021, il sera « dérouté par Modane » puis « complété par une desserte par autocar pour le bassin briançonnais ». Gap et la vallée de la Drôme « seront desservis depuis Paris par un autocar direct et à haut niveau de confort ». Exit donc la solution d’un trajet ferroviaire par Grenoble, qui constituait pourtant la promesse du secrétaire d’État aux transports. Ceci sans aucune explication.

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