Depuis le 27 décembre ce militant grenoblois est assigné à résidence à Tizi Ouzou, ville de Kabylie souvent à la pointe des combats contre le régime algérien. Son crime : avoir pris des photos de la manifestation du vendredi qui depuis des mois a lieu en Algérie chaque semaine pour demander d’abord la chute de Bouteflika, puis aujourd’hui le fin du « système » mis en place en Algérie depuis l’indépendance avec le contrôle strict de l’armée. C’est le mouvement « hirak » qui ne faiblit pas malgré une répression de plus en plus active.
Jean-François Le Dizès est bien connu à Grenoble, militant d’Ensemble! altermondialiste, anti-nucléaire et aussi actif au sein du collectif pour la gratuité des transports publics. Depuis des décennies, il parcourt le monde pour en rapporter des témoignages sur la situation politique et sociale des pays traversés. Il est allé près de 15 fois en Algérie. A chaque fois il fait des interview, prend des photos et c’est justement ce que les autorités algériennes lui reprochent : vouloir faire connaître à l’étranger le soulèvement populaire en cours en Algérie. Malgré toutes les interventions, y compris de la France et de son consulat, il reste soumis à l’arbitraire policier qui lui a confisqué son passeport. Il doit pointer chaque jour et rentrer à son hôtel chaque soir.
L’ADES demande son retour au plus vite et exige des autorités qu’il retrouve sa complète liberté, n’ayant commis aucun délit, ni causé de troubles à l’ordre public en observant la manifestation depuis le trottoir.
Dernière minute : on apprend que Jean-François Le Dizès pourrait rentrer d’Algérie à l’heure où ses lignes sont publiées. Encore une fois la mobilisation autour de son cas aura été efficace.
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